Entre l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), le crash n’est plus seulement au niveau des militants, mais a remonté jusqu’au niveau des hauts dirigeants de ces partis en coalition au pouvoir.
En effet, après la matinée politique tenue par le SG a.i de l’UDPS, ce dimanche 27 octobre, consacrée à vilipender le secrétaire Permanent du PPRD, le conseiller en communication de ce dernier n’a pas attendu la levée du jour pour recadrer le SG a.i de l’UDPS, Augustin Kabuya, face aux propos par lui tenus que Louis d’or qualifie de discourtois contre Ramazani Shadary, l’homme de coup sur coup.
Pour ce collaborateur d’ERS, « Monsieur Kabuya devrait se taire et une fois pour toutes quand le nom de Shadary lui traverse la tête ». Ceci pour plusieurs raisons, dit-il. D’abord, précise le conseiller du SP du parti de Joseph Kabila, » Monsieur Kabuya n’a ni le niveau intellectuel de Shadary ni la même expérience en politique ainsi que la gestion des affaires de l’Etat. « De l’administrateur du territoire Adjoint au Vice-premier ministre et Ministre de l’intérieur en passant par la députation Nationale où il a été élu en 2006 et 2011 avant d’être candidat à la présidence de la République, Ramazani Shadary a beaucoup de choses à apprendre à Augustin Kabuya jamais élu, inexpérimenté sur toute la ligne », déclare Louis d’or Balekelayi.
Et d’ajouter : « lorsque le secrétaire Permanent du PPRD évoque un parti-milice caractérisé par la violence, il ne l’a pas nommé. Alors pourquoi Kabuya s’agite-t-il ? Qui se sent morveux se mouche, dit-on. Bien plus, monsieur Kabuya devrait également se taire sur les sanctions de l’Union européenne. Ici, il prendrait du temps pour lire la Convention de Vienne à ce sujet. Et j’espère qu’Augustin Kabuya en aura le temps. Car, « ces sanctions non seulement violent les prescrits de la Convention de Vienne quant au droit des personnes visées d’être entendues et de présenter leurs moyens de défense, ce qui n’a jamais été fait. Et qu’avant décembre 2016, Shadary n’était pas au Gouvernement, mais plus grave encore, ces sanctions ont été illégales et dictées par le souci de l’Union européenne de prendre la souveraineté de notre peuple, de prendre nos richesses et ravir la dignité des congolais en visant les proches de Joseph Kabila ».
Quant à la gouvernance de 18 ans de Joseph Kabila critiquée par Augustin Kabuya, Louis d’or rappelle que les bases pour la refondation de l’Etat ont été posées avant de saluer la grandeur et le sens d’hommes d’Etat de deux acteurs de l’alternance pacifique qui restent au-dessus de la mêlée. « Kabuya ne gagnerait rien à passer son temps à instrumentaliser ses militants pour ternir l’image de marque de celui qui a la majorité parlementaire, Joseph Kabila et donc un acteur non seulement majeur mais incontournable », déclare Louis d’or très respectueux envers Félix Tshisekedi.Il ne s’empêche pas cependant de se poser cette question : Augustin Kabuya sait-il ce que Kabila a laissé dans les caisses de l’Etat ?
Au conseiller d’ERS de conseiller : « il ne sert à rien d’agiter la marmite parce que tout le monde veut donner la chance à la coalition pour la paix sociale ».
Au sujet de la gratuité de l’enseignement, estime l’élu de Mont Amba recalé qui se dit d’ailleurs victime de la violation de la constitution sous ce règne, Augustin Kabuya devrait lire l’histoire du pays et se renseigner sur comment cette gratuité de l’enseignement a évolué dans l’espace et dans le temps. « Il s’agit d’un Programme commun du Gouvernement FCC-CACH et non d’un Programme de précampagne électorale. C’est pour cela qu’il faut dire la vérité au peuple. A moins qu’il y a ait deux gouvernements parallèles en RDC. On comprendrait », recadre Louis d’or Balekayi.
| Le conseiller en communication d’ERS estime enfin que le SG a.i de l’UDPS devrait se taire une fois pour toute parce que il connaît le nombre des voix que Shadary a obtenu à la dernière présidentielle. « Kabuya sait très bien que Shadary Sait. L’expression démocratique qu’exerce le Pprd comme parti politique est un droit mais ce parti ne sera jamais complice des antivaleurs bien que dans la coalition. C’est aussi ça la démocratie », martèle Louis d’or avant d’appeler les uns et les autres à l’apaisement. Une joute verbale loin de se terminer et calmer la tempête.
Ginno Lungabu |
