Lettre de Peter Kazadi à Augustin Kabuya : l’ivresse du pouvoir tuerait-elle l’UDPS ?

La question mérite d’être posée au regard des événements qui se déroulent au sein du Parti de feu Etienne Tshisekedi qui, au lendemain de la prise du pouvoir de son fils et président du parti, jeté une léthargie et somnolence au point de perdre la boussole à l’image de son secrétaire général ad intérim Martin Kabuya à qui Peter Kazadi par une lettre lui adressée ce jeudi 24 octobre, cherche à le faire revenir au bon sentiment pour le bien de celui-ci et du parti.

« Mon cher frère Kabuya, j’ai appris qu’au cours de la réunion de l’Exécutif du Parti de ce jeudi, tu as annoncé ta volonté de violer, une fois de plus, les statuts du Parti en proposant la nomination des membres d’une nouvelle équipe de l’exécutif du Parti.  Je te demande de ne pas pousser ton stoïcisme jusqu’au bout car, si ton projet est mis en exécution, il y aura des conséquences graves qui vont secouer durablement notre cher Parti. Toi et Kabund  devez savoir que des millions de nos compatriotes ont péri et donné en sacrifice leurs vies pour que triomphe à jamais la démocratie non seulement dans notre pays mais surtout au sein de l’UDPS. Vous n’avez donc pas le droit de marcher impunément et éternellement sur les valeurs démocratiques nous léguées par nos pères fondateurs.  Vous devez savoir que l’UDPS est notre héritage commun qu’il ne faut pas hypothéquer à vil prix. Pour rien au monde, nous ne vous laisserons détruire l’œuvre de toute une vie nous léguée par Etienne Tshisekedi Wa Mulumba. Vous nous trouverez sur votre chemin et nous vous combattrons autant que nous avons combattu les différentes dictatures qui se sont succédées dans notre pays. A bon entendeur ! », peut-on lire dans la correspondance de ce député provincial/UDPS de la ville de Kinshasa qu’a pu obtenir Scooprdc.net dans ses ‘’scooperies’’.

Cette lettre de Maître Peter KAZADI à son frère et ami SG a.i. Augustin KABUYA, qui tous hier composaient le célèbre triumvirat « 3K », mérite une attention très particulière. Non sans raison, les deux se connaissent mieux que quiconque au parti. Donc, c’est un peu comme Paul exhorta Timothée et Tite de prendre soin des différentes communautés chrétiennes installées ça et là, que cet avertissement est lancé à Augustin Kabuya pour conserver les valeurs démocratiques léguées par les pères fondateurs.

Déshabiller Saint Pierre pour habiller Saint Paul…

Dans peu de temps d’exercice du pouvoir au sein du parti et son rapprochement avec la Présidence de la République qui lui allouerait mensuellement une cagnotte consistante pour le fonctionnement du parti, Augustin Kabuya se comporterait déjà comme Icare (Lire la Légende d’Icare) : Excès de zèle, écart de langage, lutte effrénée d’enrichissement rapide…le caractérisent.

S’il a été reproché à Bruno Tshibala, ex-premier ministre et ancien SG de l’UDPS, l’enrichissement rapide et illicite, il est regrettable que l’actuel SG a.i de l’UDPS sans emploi rémunérateur, l’adopte aussi. Tenez, alors que le confrère C-News avait récemment dénoncé l’achat par Augustin Kabuya des meubles d’une valeur de 16 mille USD pour sa maison, ce dernier veut rééditer l’exploit reproché autrefois à Bruno Tshibala, celui d’acheter la maison, mieux la parcelle où il est locataire à Lemba.

En effet, après avoir fait déloger ses trois colocataires en leur remettant de sa propre poche leurs garanties locatives pour qu’il reste seul dans la parcelle, Augustin Kabuya a poussé le pion plus loin en proposant à son bailleur 250 mille USD pour que ce dernier lui vende carrément ladite parcelle. Fort de cette envie exprimée par ‘’l’acheteur nouveau riche’’, le bailleur n’a trouvé mieux que de surenchérir à 500 mille USD le prix de sa propriété. Selon notre source proche de la famille du bailleur, les discussions continuent.

Question : qu’a-t-on alors reproché à Samy Badibanga, à Bruno Tshibala même aux kabilistes  quand  tous les cadres de l’UDPS se fourvoient dans la jouissance que procure l’exercice du pouvoir ? Suivez notre regard, le sphinx remue dans sa tombe !

Nzakomba

  • Bendélé Ekweya té

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