Contrôle technique : quand la corruption tient les agents de l’Etat !

La lutte contre la corruption dans laquelle s’est engagé le président de la République Félix Tshisekedi, semble être très longue au regard du fi que manifestent certains agents et fonctionnaires de l’Etat. Alors que l’hôtel de ville de Kinshasa n’a pas encore ordonné le bouclage pour contraindre les automobilistes à faire contrôler leurs véhicules, certains agents de la Division Urbaine de Transcom associés à la police de circulation routière font déjà payer de fortes amendes aux ‘’contrevenants’’ sans note de perception, ni bordereau ; bref, ils se les mettent plein les poches en lieu et place d’envoyer les gens aux centres de contrôle technique disséminés à travers la ville.

Parmi les victimes de cette arnaque, un congolais, ancien fonctionnaire international, qui a eu le malheur de passer au croisement des avenues des Huileries et Colonel Ebeya où cette équipe mixte ci-haut citée, a érigé une barrière, mieux un filtre pour rançonner tout véhicule sans ce fameux sésame de contrôle technique. 50USD par véhicule, telle est l’amende fixée par ces agents, après qu’ils ont pris le soin de ravir proprement au conducteur son permis de conduire et sa carte rose ou volet jaune. Ce monsieur pris au croisement des avenues des Huileries et colonel Ebeya a vu ses documents de bord lui être remis après avoir déboursé 20$ à cette équipe, et aussitôt, il a lui-même alerté le média en ligne pour dénoncer cette attitude.

Ce comportement déjà décrié par Scooprdc.net vis-à-vis des agents de la Direction Générale des Recettes de Kinshasa (DGRK) dans le dossier de la vente des vignettes (lire l’article de Scooprdc.net : Vente de la vignette à Kinshasa : la DGRK s’illustre par la concussion), ne fait que s’empirer pendant que la lutte pour le changement de mentalité fait partie du programme du gouvernement congolais.

Contrôle technique sans contrôle

La plupart des usagers de la route interrogés par Scooprdc.net avouent avoir obtenu le document de contrôle technique sans  aucun check sur leurs véhicules. La pratique est simple : remettre 65USD à un agent du service de transports de son quartier ou que l’on connaît avec toutes les données du véhicule. L’usager de la route reste calme chez lui et le document lui est ramené un ou deux jours après.

Non seulement que dans cette opération il y a beaucoup de doute sur la destination de l’argent versé -va-t-il réellement dans ces conditions dans la caisse de l’Etat ou dans les poches des individus-, mais également sur le danger que porte une telle pratique du fait des états défectueux de beaucoup de véhicules en circulation dans la ville de Kinshasa.

Que faire de ces agents de l’Etat, qui manifestement ne sont pas prêts à s’exorciser ou même capables de trouver un religieux qui pourra dissoudre leur péché mignon qu’est la corruption et la concussion ? Sans nul doute, le chemin à parcourir reste extrêmement long pour que la RDC arrive à extirper de la tête des fonctionnaires de l’Etat cette manie qui les colle à la peau depuis belle lurette.

Nzakomba

  • Bendélé Ekweya té

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