Mouvement né autour d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, paix à son âme, et son UDPS, le phénomène ‘’combattants’’ aura été une belle illustration, malgré quelques excès, de l’engagement politique des congolais au pays puis sa persistance sous d’autres cieux en cas d’intolérance politique par les derniers régimes en RDC.
Ainsi, les vingt dernières années, sous la bannière de la lutte pour la démocratie, bien de congolais ‘’persécutés’’ par les services de sécurité en RDC pour des opinions politiques se sont-ils retrouvés au vieux continent, l’Europe, avec la qualité d’exilés politiques. Dans ce mouvement de migration assez singulier, il faudra noter que même les pays les mieux rencardés auront eu du fil à retordre pour démêler les vrais persécutés des faux. Soit.
Hier encore crieurs d’alerte dans la diaspora et figures d’engagement militant pour un changement au Congo de Lumumba, les combattants ont connu une bien triste évolution. Et, real politik oblige, la configuration de la scène politique congolaise n’a pas dérogé à cette impérative. Ce, avec l’alternance pacifique au sommet de l’Etat qui consacre un mariage PPRD-UDPS improbable même pour les mariés.
Oui, les ‘’Kabilistes’’, perçus comme les Satan, se tiennent politiquement main dans la main désormais avec les Tshisekedistes. Oui, certains combattants ont à redire là dessus.
Seulement, si cela choque, il faudra se demander pour quelle raison ces ‘’congolais’’ doivent combattre depuis d’autres pays. Peuvent-ils prétendre être encore des exilés politiques alors que les ténors de la lutte matin midi soir contre les Kabila dont les Katumbi et compagnie hument paisiblement l’air frais du fleuve Congo au nom de l’Etat de droit que cherche à imposer le président Félix Tshisekedi ?
Une vérité toute simple éclos des esprits. Le combat, pour bien d’entre eux, n’avait aucunement d’autres visées que l’estomac. Il était digestif. Ainsi, pour ces derniers dont éminemment les Boketshu, il faut faire tout et n’importe quoi pour prétendre au statut d’exilés politiques afin de se la couler douce en Europe et ailleurs vus comme pays du lait et du miel. Les combattants, ces combattants là sont donc rien de plus que des éternels candidats à l’exil politique.
Danny Ngubaa