L’avion affrété par la Présidence qui était recherché jeudi 10 octobre, a été retrouvé le jour suivant, finalement écrasé aux abords du village Kasese dans la province du Maniema. Aucun survivant parmi les passagers à bord dont le nombre est sujet de controverse. Pendant que le communiqué de l’Autorité de l’Aviation civile (AAC) indique 8 personnes à bord dont 4 équipages et 4 personnels civils et militaires, d’autres sources concordantes parlent d’une vingtaine de personnes qui étaient à bord.
Aussitôt que cette triste nouvelle a été donnée, les militants de l’UDPS se sont mis à brûler des pneus sur la chaussée et ériger de barrages sur le boulevard Lumumba à Limete, criant au complot. « Nous jouons notre rôle en tant que peuple. Ce qui s’est passé c’est un sabotage contre le Chef de l’Etat. Nous n’avons même pas besoin que le Chef de l’Etat parle. Nous avons bloqué la circulation pour manifester notre colère », ont-ils déclaré à nos confrères d’actualité.cd.
Malgré tous les efforts de la Police pour les contenir et éviter les dérapages, ils ont fini par saccager l’un des sièges du PPRD, parti du président honoraire Joseph Kabila qu’ils indexent comme commanditaire de ce sabotage qui a coûté la vie, outre les membres de l’équipage et les gardes de corps, au logisticien Patrick Mukadi, à Jules Cizungu et à Maréchal Eluki, chauffeur fidèle du président Félix Tshisekedi.
Pendant que les militants de l’UDPS indexent l’autorité morale du FCC, partenaire du CACH, une autre piste est évoquée pour justifier cette catastrophe : la surcharge de l’avion. En effet, l’aéronef, fait-on savoir, avait la capacité de 10 tonnes. Mais outre le véhicule blindé du président Félix Tshisekedi à bord qui pèserait 7 tonnes, les passagers auraient bourré l’appareil des sacs de haricot et de pommes de terre.
Somme toute, il n’y a qu’une enquête des experts qui déterminera les vraies causes de cet accident. Sinon, tout n’est que spéculation pour l’instant.
Danny Mangbau