Monusco : Christophe Boulierac sauve Radio Okapi du naufrage

La célèbre radio onusienne devenait de plus en plus l’ombre d’elle-même à cause d’un leadership managérial très faible du directeur de la Public Information Division (PID) dont dépend cette radio. Le burkinabé Charles-Antoine Bambara qui se contente de sa bonne rémunération pour un travail mal fait, n’a eu tout son temps qu’à combattre ses frères westaf (Amadou Ba, Elisabeth-Laure Ndjipwo, Alex Esome…) pourtant très bosseurs pour la bonne marche de Radio Okapi.

Et depuis 2015 qu’il est là, la radio n’a fait que dégringoler avec la complicité, mieux la naïveté du rédacteur en chef, un relationniste limité dans le fonctionnement d’un média : carence des papiers, imprimantes constamment en panne, pas de voyage pour les journalistes, censure à outrance des informations pour satisfaire les amis que Charles-Antoine Bambara voulait avoir dans la sphère du président honoraire Joseph Kabila, suppression massive des postes de journalistes et fermeture des stations régionales sans sa moindre intervention. Radio Okapi n’a plus de véhicules pour le ramassage du personnel et la récupération des reporters sur terrain.

Pire, tout D qu’il est, un poste V.I.P dans le système de Nations Unies, Charles-Antoine Bambara refuse d’engager sa signature auprès du service de Dispatch pour que quelques véhicules soient octroyés à Radio Okapi. Son seul mérite, c’est l’octroi des postes sexuellement transmissibles à ses quelques copines kinoises en remplacement des contrats par lui cassés des anciens staffs, notamment Pascal Masirika, Mimie Engumba, Marco Mulumba… Il ne cesse de faire pression sur  la pauvre Tina Salama nommée par le président de la République Félix Tshisekedi comme sa porte-parole adjointe pour qu’elle démissionne pourtant les statuts de Nations Unies lui permettent de solliciter une mise en disponibilité, autrement appelée un congé sabbatique. Faits qui doivent interpeller non seulement le Département des investigations, mais aussi la CDU.

Il a fallu attendre l’arrivée du Français Christophe Gabriel Eloi Boulierac en remplacement définitif de la camerounaise Elisabeth-Laure Ndjipwo après l’intérim du cap verdien Carlos Araujo, pour sauver du naufrage cette radio adulée des Congolais, surtout du Congo profond. Bec et ongles, il s’est battu et s’est imposé pour arracher des contrats UNOPS pour quelques stations fermées (Matadi, Kisangani, Mbandaka, Lubumbashi et Mbuji-Mayi, Bandundu). Le Français serait en train de se battre aussi auprès de l’UNICEF pour que cette agence de Nations Unies prenne en charge les salaires de quelques journalistes de Radio Okapi en compensation de ses émissions et autres éléments à diffuser sur les antennes. A l’UNICEF, il y a un ancien rédacteur en chef devenu plus tard directeur de la Radio Okapi, le canadien Jean-Jacques Simon. Une bonne complicité pour la survie de la Radio de la paix.

D’où la question qui taraude les esprits : faudra-il toujours les Blancs pour bien diriger ? Les Nègres ne peuvent-ils pas bien faire à la Radio Okapi ? Malheureusement, c’est l’impression que nous laissent le directeur PID Charles-Antoine Bambara et son rédacteur en chef à Radio Okapi Martin Sebujangwe que Christophe Boulierac a d’ailleurs dépouillé de toutes ses prérogatives rédactionnelles. Dommage, les Yves Renard et Laplume, Bernard Conchon, Etienne Rougerie et autres Kevin Kennedy…coulaient les larmes en voyant mourir Okapi, rien que manque de management et d’un leadership efficace. Chapeau bas à Boulierac !

Agnelo Agnade.

  • Bendélé Ekweya té

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