Les diplômes et les titres de professeurs ne font plus peur en RDC au regard des dérapages constatés dans le chef de leurs détenteurs. C’est le cas de le dire du professeur monseigneur Dieudonné Mbaya Tshiakany, président du Conseil d’administration de la Minière de Bakwanga (MIBA) dont la décision révoquant le directeur général MIBA, est vite rejetée par le ministre du Portefeuille, le Professeur Clément Kuete.
En effet, par sa lettre du 30 septembre dernier adressée au directeur général de la MIBA, Albert Mukina Kanda Kanda, le président du Conseil d’administration lui signifie avec ‘’regret’’ sa révocation. « …le Conseil d’administration a fait le malheureux constat de vos limites et incohérences dans la gestion courante de la société et dans l’exécution de ses décisions, mettant ainsi la société dans des difficultés énormes de fonctionnement et dans l’impossibilité d’atteindre les objectifs assignés. Les nombreux reproches et mises en garde formulée à votre endroit par rapport à ce constat se sont avérés vains et cette situation a amené le Conseil d’administration à prendre ses responsabilités pour un meilleur avancement de la société », peut-on lire dans cette lettre du professeur monseigneur Dieudonné Mbaya Tshiakany.
Le ministre du Portefeuille de qui dépendent administrativement les entreprises de l’Etat n’a pas attendu longtemps pour rejeter cette décision bien que n’ayant pas été mis en copie. Par sa lettre du 1er octobre, le professeur Clément Kuete Nyimi Bemuna recadre le PCA. « Je tiens à attirer votre particulière attention sur le caractère totalement irrégulier de la décision prise par le Conseil d’Administration tant sur la forme que sur le fond. Je vous instruis donc, de convoquer ce conseil au fin de procéder à l’annulation de cette décision et de retirer vos lettres de notification y relatives », écrit-il à son collègue professeur le PCA de la MIBA.
Lui administrant une leçon de procédure et de compétence, Clément Kuete lui signifie que sa décision de révoquer le DG Albert Mukina a été prise en violation tant des statuts de la MIBA que de la loi fixant les règles relatives à l’organisation et à la gestion du Portefeuille de l’Etat ainsi que du décret portant statut des mandataires publics dans les entreprises du Portefeuille de l’Etat.
« Pour ces motifs, la décision de révocation du Directeur Général prise par le Conseil d’Administration est nulle et de nul effet. Le Directeur Général qui me lit en copie est instruit de rester dans ses fonctions jusqu’à nouvel ordre », conclut le ministre Kuete en déculottant ainsi le PCA de la MIBA. ‘’Mbua aswi mbua’’, disent les Kinois.
Georges Ilunga