Administrativement et juridiquement, il n’y a qu’une loi qui abroge une autre, un décret ou un arrêté qui abroge un autre ou encore une décision qui met fin à celle existante. Ce qui n’est pas le cas à l’Assemblée nationale où Jeannine Mabunda n’a toujours pas annulé la décision de ses prédécesseurs nommant les membres de la Cellule de communication. Contrainte, apprend Scooprdc.net par les pressions de son parti, le PPRD, mais aussi de sa plateforme, le FCC qui lui recommandent beaucoup de personnes, Mme la présidente de l’Assemblée nationale a préféré faire avec l’équipe qu’elle a trouvée. Officiellement, elle travaille depuis six mois avec les 48 membres de cette cellule qui reçoivent mensuellement une petite prime.
Curieusement, c’est un certain Rigaud Gombo, officiellement RIEN, mais se faisant passer pour le conseiller en communication de Mme Mabunda qui tente la première manœuvre de détournement en juillet dernier. Sans qualité ni pouvoir, il prend la décision de réduire ce nombre de membres de la cellule de communication à 12 et renvoie verbalement les recalés à la maison en attendant la nouvelle décision de madame la présidente de l’Assemblée nationale. Objectif par lui visé : détourner leur enveloppe à partir du mois d’août. Décision que les concernés n’ont pas obtempéré et ont dénoncée. Ils ont touché à leur prime de mois évoqué.
Ce mois de septembre, c’est Mlle Teza, aussi non officiellement reconnue mais qui se fait passer pour la conseillère financière de Mme Mabunda qui s’est associée à Rigaud Gomba et fournit un effort pour détourner l’argent de ces professionnels de médias nommés par décision non encore abrogée et qui rendent encore sans faille d’énormes services non payés pour le rayonnement de la Chambre basse du Parlement, particulièrement de Mme la présidente du bureau.
Sans qualité ni pouvoir, Mlle Teza a envoyé en lieu et place des 48 personnes se trouvant sur la liste de la Cellule laissée par le Bureau provisoire, une autre liste des 30 noms au CDF pour que celui-ci paie. Une recommandation qui a surpris les services administratifs et financiers de l’Assemblée nationale qui constatent que cette jeune femme inexpérimentée veut les induire en erreur.
Pour rappel, cette aventure avait été tentée lorsque Mme Mabunda était en Europe sans doute pour mettre en faux l’intérimaire Jean-Marc Kabund-A-Kabund avec les professionnels de médias. Heureusement que ce dernier était intervenu en urgence grâce à l’alerte lui lancée par son Chef de Cabinet, un vieux routinier de cet hémicycle. Mais maintenant-là, tout est fin prêt pour que cet argent de la Cellule de communication soit détourné par sieur Rigaud et Mlle Teza. Mme Mabunda est-elle au courant de toutes ses manœuvres ? Si c’est vrai que les ordres, comme le prétendent ses deux collaborateurs viennent d’elle, pourquoi ne prend-elle pas officiellement une décision nommant les membres de cette cellule de communication pour ne pas être en faux avec le Droit ?
Plus grave, après la dissolution en violation des textes légaux et réglementaires qui régissent l’Assemblée nationale par ses ‘’conseillers’’, ces derniers opèrent comme les Libanais et Indo-pakistanais qui ne travaillent qu’avec la sous-traitance pour bien gagner et faire profiter à leurs entreprises privées chargées du recrutement. En effet, pour la toute première fois dans l’histoire de l’Assemblée nationale, le recrutement des membres d’un cabinet politique est confié à une firme privée. C’est ce que les collaborateurs de Jeannine Mabunda viennent d’opérer. Le Coordonnateur, le Coordonnateur adjoint, le Rédacteur en Chef, le Rédacteur des discours, le Chargé des réseaux sociaux, les membres de la Cellule de Communication de l’Assemblée nationale seront recrutés par la firme SODEICO. Incroyable !
Une manière, non seulement de dilapider l’argent du Trésor pour cette firme où Rigaud Gomba est l’un des responsables, mais aussi et surtout de jeter un discrédit sur les précieux Journalistes et professionnels des médias qui ont déjà prouvé de quoi ils sont capables dans la vente de la bonne image de cette Haute Institution. Du coup, par les manœuvres de sieur Rigaud Gomba et Mlle Teza, Mme Mabunda est accusée de vouloir bien caser ses gens et contourner les recommandations de son parti et regroupement politique PPRD et FCC, en passant par ce semblant de recrutement.
Or, dans la composition de la Cellule de communication, il y a aussi le rapporteur de l’Assemblée nationale qui a, non seulement le droit de regard, mais aussi sa quote-part. Avec le fameux recrutement de la SODEICO, comment les autres membres du Bureau qui ont des engagements politiques vis-à-vis de leurs partis et regroupements politiques vont-ils se retrouver ? Plus grave, même les 12 membres nommés par Rigaud Gomba, sans qualité, ni droit, ont été aussi obligés de déposer leurs CV qui ont été transmis pour traitement à la même firme SODEICO. Il est très évident que certains noms retenus sur la liste des 12 nommés de Rigaud Gomba ne soient pas rassurés d’être nommés par la décision de Mme Mabunda.
L’alerte est lancée, les primes des membres de la Cellule de communication pour le mois de septembre qui sont déjà prêtes doivent revenir aux ayant-droits. Mme Mabunda n’a qu’à régler ce problème avant d’aller à Rome pour participer à la consécration du nouveau cardinal, monsieur Fridolin Ambongo. Sinon, c’est un détournement inacceptable. Dossier à suivre.
Agnelo Agnade.