« Muena mutumba, muanenu wa nyoko », dit-on chez le peuple Lulua. Littéralement entendez : « le voisin c’est le fils de votre maman ». Comme pour dire que vous pouvez ne pas être d’une même tribu, mais le fait que vous cohabitez ensemble, vous constituez une famille. Cet adage qui renvoie à la fraternité et à la solidarité, le nouveau ministre de la Recherche Scientifique et Innovation Technologique l’a bien intériorisé. Et c’est dans cette optique que José Mpanda Kabangu a fêté sa nomination, ce dimanche 29 septembre, avec ses voisins du camp militaire de Ndolo et d’autres du quartier Beau-Marché dans la commune de Barumbu.
Cette réjouissance autour d’un repas et d’un verre sous la bonne musique qui s’est déroulée juste à côté de l’aumônerie du camp Ndolo, a été précédée par un culte d’action de grâce toujours dans cette église du camp. D’après le nominé, il était un devoir pour lui de venir dire grand merci à son Créateur dans ce temple d’où est sortie la prophétie de son élévation en dignité et où le pasteur, diacres et autres fidèles ont prié et jeûné pour lui en vue de l’accomplissement de cette révélation divine.
Dans son mot de circonstance, la représentante des épouses des militaires a juste formulé une demande de toutes les femmes à ce membre du Gouvernement : l’approvisionnement du centre de santé en médicaments et autres intrants pour son fonctionnement. Soulignons en passant que réhabilité par l’Union européenne qui l’a approvisionné jusqu’à un certain moment jusqu’à ce que cette coopération a été coupée, ce centre de santé éprouve d’énormes difficultés pour son fonctionnement.
Quant aux jeunes, ils ont demandé au ministre José Mpanda d’organiser très souvent pour eux des journées de réflexion scientifique. Ils ont aussi sollicité de lui la création des emplois.
« J’ai commencé ma carrière politique effective à Beau-Marché à côté du Camp Ndolo, là où j’ai eu ma première résidence. J’étais voisin du camp militaire. Et j’ai eu, contrairement à ce que l’on raconte sur les militaires, de très bonnes relations avec mes voisins du camp », raconte José Mpanda arrivé dans ce quartier en 2010.
« Au lieu de me piller comme l’on me l’insinuait, c’est moi par contre qui vous ai pillé des bénédictions, car une année plus tard, j’ai été élu député national. En 2018, j’ai été réélu député national ; mandat que j’ai exercé pendant huit mois avant de me voir nommer ministre de la Recherche Scientifique et Innovation Technologique au Gouvernement Ilunkamba », déclare José Mpanda à ses voisins militaires.
Il témoigne que c’est grâce aux prières et jeûnes de ses voisins militaires et leurs dépendants qu’il a obtenu ses deux mandats à l’Assemblée nationale. En signe de reconnaissance, il a construit pour son Dieu pendant son premier mandat une église en matériaux durables pour des cultes dignes de nom.
Des promesses, José Mpanda les a faites encore ce dimanche 29 septembre à ses voisins. Non seulement qu’avec ses petits moyens il va approvisionner le centre de santé du Camp Ndolo, mais il va également plaider au sein du Conseil des ministres pour qu’une attention particulière soit accordée à cette institution sanitaire.
Outre cette réponse à la demande formulée des mamans militaires, le ministre de la RSIT s’est dit préoccupé par les installations sanitaires dans ce camp qui laissent à désirer. Il a promis la construction des latrines.
José Mpanda a salué la demande des jeunes quant à l’organisation des journées de réflexion scientifique. Aux enfants en âge de scolarité, il a demandé de s’inscrire à l’école étant donné que la gratuité est décrétée pour l’enseignement de base (école primaire) par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi. Ceux qui ont dépassé l’âge de scolarité, le ministre de la RSIT a recommandé dans s’inscrire dans des centres de formation professionnelle. Il leur a promis son soutien financier pourvu qu’ils s’organisent dans une structure.
« Il n’y a pas de bonheur ou de joie à être seul heureux », réagit José Mpanda face au cadeau de trophée en marbre lui remis par les épouses des militaires sur lequel l’on voit deux mains se saluer et l’on peut lire « Gardons notre relation ».
Owandi.
