Le gouverneur suspendu du Kongo central a du mal à se tirer de la merde qu’il a inutilement créée avec le scandale sexuel entre son assistante et son adjoint. Ce lundi 30 septembre, les jeunes de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), parti au pouvoir, et ceux du mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) étaient descendus dans la rue à Matadi pour dire NON au retour de l’homme par qui l’opprobre a été jeté sur le peuple Ne-Kongo.
La manifestation de ces jeunes est partie du Rond-point Coca pour chuter devant l’Assemblée provinciale du Kongo central. Pas de mémo déposé, seulement des pancartes exhibées avec plusieurs messages de protestation. Pendant ce temps, des affiches de la photo du vice-gouverneur nudus corpore bloqué par la policière sont visibles partout dans la ville. Sont repris sur ces affiches les propos suppliants de Justin Luemba : « Ah Gouv osali nga boye ? Excellence loba que na contribiyaki te po tokoma awa. Papa Redoc oza grand-frère, benga gouv to bongisa ».
Jusque ce soir, les militants de la LUCHA campaient devant l’Assemblée provinciale pour exiger des explications à madame Laurianne Nzolani, questeur de l’Assemblée provinciale du Kongo central dont on dit être la maîtresse de Atou Matubuana. Selon ces jeunes manifestants, c’est elle qui aurait sorti les 100 mille USD que le gouverneur son amant aurait remis au VPM Gilbert Kankonde pour autoriser son retour à Matadi. Ainsi tiennent-ils à connaître l’origine de cette somme. Madame le questeur n’a pas pu sortir de son bureau. Peut-être cette nuit, elle pourra être exfiltrée par le derrière.
Signalons que bien que sauvé par l’Assemblée provinciale qui a rejeté le réquisitoire du procureur général près la Cour de cassation, le gouverneur Atou n’est pas encore sorti des griffes de ce dernier. Si judiciairement Flory Kabange Numbu va poursuivre son action, le FCC de son côté n’a pas désarmé politiquement malgré son fiasco à conditionner les députés provinciaux du Kongo central. Jusqu’où ira la témérité de Atou Matubuana ? Wait and see, nous conseillent les Anglais.
Ginno Lungabu