Une délégation des experts de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) conduite par le représentant résident, SHIBATA Kazunao, a eu une séance de travail ce lundi 23 septembre avec le nouveau ministre de la Recherche Scientifique et Innovation, José Mpanda Kabangu. Ils ont échangé sur le projet de télédétection signé depuis 2011 mai avec le Centre National de Télédétection (CNT), mais qui n’a pas encore atteint sa maturité.
D’après le directeur général de CNT, cette structure relavant du Ministère de la Recherche Scientifique et Innovation Technologique (MRSIT), la mission des experts qui sont venus du Japon dans le cadre de ce projet a deux volets : primo, finaliser le document du protocole d’accord entre le CNT et le Ministère de mines, premier secteur d’intervention de la télédétection, dont l’utilisation des données satellitaires s’avère très importante. Secundo, attirer l’attention des autorités de la RDC sur la nécessité de doter le CNT des locaux en vue de l’installation des équipements de travail.
Pour sa part, le chargé de mission du Japon en RDC qui a rappelé au ministre José Mpanda qu’il n’y a pas de progrès sans technologie, a tenu à préciser que ce projet de télédétection est l’une des priorités de la JICA en RDC et a ainsi sollicité la coopération étroite des décideurs congolais par sa réalisation.
Le ministre José Mpanda qui a remercié la JICA pour ce projet qui, dit-il, est très important pour la République, a promis à ses hôtes son implication pour la résolution de quelques blocages qui freinent l’exécution correcte dudit projet. En même temps, il a sollicité de la JICA, en dehors de la télédétection, d’envisager le transfert en RDC des innovations technologiques japonaises pour lui permettre d’émerger aussi comme le pays du Soleil levant.
Quant à lui, directeur du CNT a donné l’importance et les avantages de la télédétection qu’il a définie simplement comme une technique qui utilise les informations des données collectées par des engins satellitaires sur tous ce que l’on a comme ressources naturelles (du sol et du sous-sol). « Cette technique c’est pour faire un inventaire exhaustif et fiable de ce que nous avons comme richesses naturelles. Nous allons former des jeunes gens congolais qui seront à mesure de décortiquer ces informations satellitaires pour une meilleure connaissance de notre patrimoine (mines, pétrole, pêche, forêt…) », fait savoir Patrick Mavuba Mayuba.
Pour lui, l’implication est donc à la fois socio-économique pour booster l’économie dans tous ses domaines, mais aussi il y aura un impact sécuritaire qui va faciliter de contrôle les frontières. « En principe, dans les pays où il y a des moyens, ils disposent de ce que l’on appelle des stations terriennes pour capter en direct ces informations avec des satellites. Mais comme nous n’avons pas des moyens, nous nous sommes convenus avec nos amis (NDLR : japonais) pour commercer par téléchargements de tout ce dont nous avons besoin comme images satellitaires à partir des centres de réception à travers le monde : des Etats-Unis, d’Europe, d’Afrique du sud, etc. », explique Patrick Mavuba Mayuba.
Et d’ajouter : « les Japonais ont des satellites qu’on appelle Alos I et II. Alors, nous allons télécharger toutes ces images pour constituer notre propre base de données à Kinshasa. A partir de cette base de données, nos experts vont commencer à travailler pour arriver à élaborer des cartes thématiques dans chaque secteur. Et ces cartes thématiques avec toutes les informations fouillées, vont être mises à la disposition de son Excellence et ses collègues d’autres secteurs ».
Signalons que la délégation des experts de la JICA a un autre rendez-vous avec le ministre José Mpanda ce samedi 28 septembre avant de rentrer au Japon.
Owandi.