C’est par un communiqué de presse que le secrétaire général adjoint, Willy Iliba, assumant l’intérim du rapporteur du Bureau politique de l’Union pou la Démocratie et le Progrès Social (UDPS/Tshibala), annonce le come back à la présidence de ce parti par Bruno Tshibala après plus de deux ans de retrait pour raison d’incompatibilité avec ses fonctions de premier ministre.
« Réuni ce lundi 16 septembre 2019, le Bureau Politique de l’UDPS, prenant acte de la fin de mandat du Premier Ministre qui empêchait monsieur Bruno Tshibala Nzenzhe d’assumer ses responsabilités au sein du parti, pour cause d’incompatibilité constitutionnelle, a décidé de le rétablir dans ses fonctions de président du parti, exercées à ce jour par le président délégué, monsieur André Kalonzo Ilunga », stipule ce communiqué signé par Willy Iliba Lisa.
Pour rappel, saint Brutshi, comme l’adulent les militants et cadres de son parti, était frappé par l’article 97 de la Constitution qui interdit tout membre du gouvernement d’exercer les fonctions de responsabilité au sein d’un parti politique. C’est ainsi que devenu premier ministre par l’Accord de la Saint Sylvestre, Bruno Tshibala s’était conformé à cette disposition constitutionnelle en léguant ses pouvoirs à la tête de son UDPS à Tharcisse Loseke. Mais ce dernier, pour ses raisons personnelles démissionna malgré le refus de Saint Brutshi d’acter sa démission. C’est ainsi qu’André Kalonzo prit la relève.
Mais malgré toutes les critiques et les flèches empoisonnées dirigées contre lui, Bruno Tshibala dit être très fier de quitter la Primature tête haute, n’en déplaise à ses détracteurs. « Ceux qui attaquent Bruno Tshibala ont du mal à le juger sur son bilan qui est largement positif. Il avait un seul grand engagement pris au début de son mandat, à savoir, organiser les élections. Ce pari, il l’a gagné. Nous avons eu une alternance et une passation pacifique du pouvoir au sommet du pays. C’est une première. Toutes les institutions sont installées, notamment le Président de la république, le Gouvernement, le Parlement, les Gouvernements provinciaux et les assemblées provinciales », se vantent toujours les proches de l’ex-premier ministre qui du reste, reste fidèle à son engagement envers le Front Commun pour le Commun (FCC) dont l’autorité morale est le président de la république honoraire Joseph Kabila.
Owandi.