Les réseaux sociaux et certains médias en ligne en quête du sensationnel, en ont fait leurs choux gras : le ministre sortant de PTNTIC et ses collaborateurs, notamment son directeur de cabinet, John Aluku, son directeur de cabinet adjoint, son conseiller financier et son chargé de missions, Denis Olenga, seraient recherchés par la justice pour détournement de la rétrocession de 400 mille USD et autres frais de mission et primes.
En professionnel, votre média en ligne a dû pénétrer ces dossiers pour arriver à la conclusion que ce sont de faux dossiers, montés contre ceux qui laissent de bonnes empreintes à ce ministère avec des réalisations records des recettes. En effet, s’agissant de la rétrocession qu’il faut préciser du mois de juillet 2019, cet argent qui a été décaissé la semaine dernière, se trouve encore bloqué au Secrétariat général de PTNTIC parce que querellé par le ministre entrant, Augustin Kibassa, et le ministre et vice-ministre sortants Emery Okundji et Omer Egwake. Il y a une mauvaise interprétation de la loi par le nouveau ministre qui veut bouffer et bénéficier de la sueur des autres pour un travail qu’il n’a pas fait.
Au départ, Augustin Kibassa voulait un partage égal de 50% avec les sortants. Devant leur refus, il est descendu à 40% pour lui et 60% pour les autres. Raison par lui avancée : « Je n’ai pas trouvé d’argent dans la caisse, je dois avoir les frais de fonctionnement. Je n’ai pas de véhicule, il m’en faut. Okundji et Egwake n’engagent plus la République », argumente le nouveau patron de PTNTIC. Mais le Secrétariat général et la DGRAD essayent de lui faire comprendre qu’il n’a pas droit à cet argent qu’il n’a pas produit. On lui brandit l’exemple du ministère de finances sur le même dossier où son collègue José Sele a orienté cette rétrocession sans problème vers le sortant Henri Yav qui en a le droit comme Okundji et Egwake.
Il y a aussi un autre exemple qui sert de jurisprudence. Lorsque Emery Okundji arrive au ministère comme l’est Augustin Kibassa maintenant, la rétrocession tombe. Il est informé par le secrétaire général, mais celui-ci lui précise que cet argent revenait à son prédécesseur. Et effectivement cet argent a été totalement remis à Amy Ambatobe sans aucun problème. Mais pourquoi Kibassa veut-il en faire un problème ? Un de ses conseillers a honteusement déclaré : « nous n’avons pas lutté 37 ans pour rien« . Mais c’est beaucoup risqué, de vouloir récupérer la disette de 37 ans en un temps record et dans un secteur de télécommunications où la fraude et les pots de vins sont le mode de vie des operateurs téléphoniques. D’ailleurs, ça commence à peine une semaine avec les accusations sur le conseiller juridique qui aurait été graissé avec 200 mille USD par les operateurs en télécommunications pour faire passer des dossiers. Bien que le cabinet Kibassa promet de porter plainte contre inconnu, ça fait tache d’huile.
Quant aux frais de missions détournés qui impliqueraient les membres du cabinet de Okundji précités, il y a lieu d’indiquer qu’en date du 10 juillet 2017, Emery Okundji écrit à son collègue des finances Henri Yav, pour réquisitionner 4 contrôleurs des finances en vue d’une mission de contrôle au Haut-Katanga, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Tshopo, Ituri et Kongo central. Quatre noms du ministère de finances sont avancés : Ndjibu Mufofwa, Shabani Biguma, Okitasumbu Lokale et Omokoko Raphaël.
Le 22 juillet, le ministre Henri Yav réagit : « …je voudrais vous suggérer de recourir plutôt aux experts de la DGRAD qui exécutent ces tâches en association avec tous les services d’assiette de L’État. Ce faisant, je demande à madame le directeur général de la DGRAD, qui me lit en copie, de designer quatre agents et de prendre contact avec votre cabinet quant à ce« .
La directrice générale des recettes administratives domaniales et de participations (DGRAD) qui l’a lu en copie, écrit au ministre de PTNTIC le 18 août 2017 pour lui proposer les quatre agents : Kilembe Kabema, Okoko Luhahi, Kayembe Mbombo et Andale Ambena.
Entérinant ce choix par sa lettre du 05 septembre 2017, le directeur de cabinet du ministre de PTNTIC, David Mewa, répond à madame le directeur général de la DGRAD en précisant : « …les OPJ du ministère des finances en son temps réquisitionnés et qui me lisent en copie, doivent considérer désormais qu’ils sont remplacés par les agents de la DGRAD désignés à cet effet« .
Après la mission de contrôle effectuée par la Commission instituée, les recalés vont porter plainte pour détournement de leurs frais de mission. Le 29 janvier 2018, le conseiller financier de PTNTIC, Nyamba Lofungola, est convoqué à comparaître au Parquet de Grande Instance de la Gombe le 30 janvier 2018. Lle dossier est ainsi enregistré sous RMP 27.642/PR.021/GACI.
En date du 12 mars 2018, l’avocat de l’accusé écrit au procureur de la république pour s’enquérir de la suite réservée au dossier de ses clients Nyamba Lofungola et Mathieu Tshimanga Mukuna poursuivis par les recalés de la mission de contrôle pour détournement de leurs frais de mission.
C’est le 15 août 2018, soit cinq mois après, que le procureur de la république répond à l’avocat des accusés : « j’ai l’honneur de vous informer que le dossier judiciaire sous RMP.27.642/PR.021/CACI ouvert à mon office à charge des prévenus Nyamba Lofungola Patrice et Tshimanga Mukuna a été classé sans suite en date du 31 mars 2018 pour faits non établis ».
Au regard de tous ces documents existants, tout observateur pourra se poser la question de savoir que viennent faire les noms de John Aluku, Denis Olenga et consorts dans cette affaire déjà classée par la justice ? Les agents de l’ANR qui viennent traquer les collaborateurs de l’ex-ministre Okundji et à qui l’on a demandé de se référer au Parquet du TGI/Gombe s’ils voulaient s’imprégner de ce dossier, ne sont-ils pas dans la logique de « qui veut noyer son chien l’accuse de rage » pour plaire à deux des recalés de cette mission qui sont en même temps leurs collègues de service, comme ils en sont éparpillés dans différentes institutions de la République ?
Owandi