Ancien dirigeant de l’association sportive Vita Club sous l’administration Diomi Ndongala, Moise Moni Della, en sa qualité d’amoureux des sportifs n’est pas resté indifférent aux sanctions infligées par les responsables de la Ligue National de Football (LINAFOOT), à l’équipe de FC Renaissance du Congo. Celle-ci est suspendue du championnat, reléguée à la division inférieure et sommée de payer une amende de 25.000$ USD pour, d’après les dirigeants de la LINAFOOT, avoir occasionné des troubles ayant causé la mort d’un supporter et la casse des installations du Stade de Martyrs à l’issue du match qui l’opposait à Sa Majesté Sanga Balende de Mbuji-Mayi, il y a deux semaines de cela.
Dans une interview accordée à Ouraganfm.com et Scooprdc.net, l’ancien dirigeant de V. Club affirme que la décision, mieux les sanctions prises par la LINAFOOT contre le FC Renaissance ne cadrent pas avec la faute commise. « …le produit qu’on a donné pour guérir le malade est grave. Demain, il faut s’attendre à suspendre Mazembe, V.Club, DCMP… car tous les supporters ont le même comportement. A mon avis il faut cibler des fauteurs de troubles et les sanctionner de façon exemplaire que de généraliser la faute sur toute l’équipe. Ça va de la carrière de tous ses jeunes footballeurs appelés à se professionnaliser. Là, je me dis qu’on tue le football congolais. Ces sanctions ne sont pas pédagogiques, même si nous étions dans l’enseignement. On ne peut pas sanctionner toute la classe parce qu’il y a un élève qui a dérange. On devra faire tout pour le dénicher et le sanctionner seul. C’est cela la justice. On peut au besoin organiser des matches à huit-clos… Mais hypothéquer la carrière de ces jeunes talentueux du FC Renaissance, ce n’est pas juste», explique Moni Della.
Remettre de l’ordre dans les stades de football, selon l’ancien dirigeant de V. Club, c’est placer les agents de sécurité pour surveiller les groupes des ultras supporters et les sanctionner comme cela se fait dans tous les autres stades du monde et non pénaliser l’équipe. Pour Moïse Moni Della, le FC Renaissance mérite des circonstances atténuantes du fait que le vrai coupable court toujours, et que ce club a fait revenir les supporters au stade avec sa fougue et le défis que ses supporters veulent à tout moment relever.
Cette position de Moni Della, faut-il le noter, vient s’ajouter à tant d’autres prises antérieurement par des dirigeants sportifs, supporters de toutes tendances confondues et dernièrement par le tout nouveau ministre de Sports et président du Comité Olympique Congolais, Marcel-Amos Mbayo. Reste à savoir si la LINAFOOT après cet élan de soutien quasi général en faveur de FC Renaissance, pourra-t-elle faire marche arrière.
Pour rappel, c’est la seconde fois en l’espace de deux anées sportives que le FC Renaissance est sanctionné de la sorte à cause de troubles impliquant ses supporters. Elle avait été graciée pour la première fois suite à l’intervention personnelle du ministre des Sports de l’époque et du président de la Fédération Congolaise de Football Association (FECOFA), Constant Omari.
Ben Lévi