C’est ce mardi 10 septembre dans la soirée que le regroupement politique Alliance pour la Transformation Intégrale du Congo (ATIC) a choisi pour sa rentrée politique. Celle-ci coïncide, non seulement avec l’investiture du nouveau gouvernement dans lequel ce regroupement compte un ministre (Ndlr : Justin Kalumba muana Ngongo), mais également après la remise-reprise entre l’ancien comité dirigé par Jean Paul Nemoyato et le nouveau qui sera désormais piloté par l’honorable John Bopila.
Et c’est autour d’un dîné avec les élus que les différents responsables ont tour à tour pris la parole pour circonscrire la rencontre et présenter les projets d’avenir. Pour sa part, le nouveau président du regroupement John Bopila a exhorté ces cadres et élus à multiplier les efforts en vue d’une grande moisson à l’horizon 2023, car a-t-il dit, recueillir 12 sièges au niveau national devant une centaine de regroupement de la majorité comme de l’opposition n’était pas facile. Tout en remerciant les membres et leurs électeurs, l’honorable John Bopila a souligné que la rencontre en question était la toute première après les élections.
« …cette manifestation est une première de l’ATIC après les élections. Il est vrai qu’avant les élections, nous avions eu de séminaires idéologiques, de formations, de meetings, de réunions politiques. Mais je pense que depuis que les élections se sont déroulées, c’est la première rencontre de l’ATIC. Il n’était pas facile dans un environnement où il y avait plus de soixante-dix-sept regroupements politiques de la majorité présidentielle et une cinquantaine de regroupement de l’opposition. Il n’était pas du tout facile, il n’était pas du tout donné d’obtenir le seuil. Et les résultats sont là. Parce que sur plus de cent regroupements qui ont concouru, ceux qui ont eu de députés FCC et opposition confondus, on n’est pas plus de vingt-cinq regroupements. C’est-à-dire qu’à un certain niveau, vous avez déployé les efforts les plus importants pour se retrouver dans cette mosaïque, dans cette situation bigarrée politiquement du pays et l’ATIC s’est quand même retrouvée », a dit le nouveau président du regroupement.
John Bopila a également souligné ce qu’il qualifie lui-même d’exploit. Créé le 24 mars 2018, soit neuf mois seulement avant les élections, le regroupement a réussi à faire élire 18 députés dont 12 au niveau national, 6 provinciaux, un président d’une Assemblée provinciale et un ministre national. Le nouveau président rêve désormais qu’ATIC puisse redoubler d’efforts pour qu’en 2023, ce quota soit triplé ou plus encore.
« Je suis en train de rêver mes frères, mes sœurs. Mais le rêve n’est plus permis. Maintenant c’est le temps de l’action. Nous ne devrions pas continuer à rêver, nous devons agir, vous devez agir, vous devez continuer à agir comme vous l’avez fait en neuf mois et je pense qu’il est possible, en quatre ans si nous restons soudés, si nous restons dans la solidarité, ce regroupement sera un regroupement redoutable et redouté. L’ATIC est un regroupement redoutable et redouté, mais qui s’ignore », a déclaré John Bopila.
Pour sa part, Christian Matata a dressé en quelque sorte le bilan de l’exercice politique de l’ATIC pour l’année 2018. Cette autopsie lui a permis de relever certaines failles qui n’ont pas aidé le regroupement à atteindre les objectifs visés. C’est pourquoi, il a proposé pour cette rentrée politique des actions sociales et politiques d’envergure, la création de petits leaders pour accompagner cette idée de visibilité dans chaque coordination et section qui seront installées prochainement.
Ben Lévi