Une réunion extraordinaire du Conseil Supérieur de la Magistrature de la RDC s’est tenue au milieu de la semaine passée sur convocation de son président Benoît Lwamba, où un seul point a été retenu à l’ordre du jour, à savoir : le remplacement des juges au sein des institutions judiciaires.
Ils étaient tous présents à cette réunion tels que nommés par ordonnance présidentielle, en commençant par Benoît Lwamba, président de la Cour Constitutionnelle et président du Conseil Supérieur de la Magistrature; Minga Nyamankwey, procureur général près la Cour Constitutionnelle; Jérôme Kitoko Kimpele, premier président de la Cour de Cassation; Flory Kabange Numbi, procureur général près la Cour de Cassation; Félix Vundwawe te Pemako, premier président du Conseil d’Etat; Mushagalusa Ntayondeza’ndi, procureur général près le Conseil d’Etat; le Général Major Mutombo Katalay Tiende, premier président de la Haute Cour Militaire; Lieutenant Général Mukunto Kiyana, auditeur général près la Haute Cour Militaire.
Si pour les uns, il a été question de proposer au chef de l’Etat trois noms par poste comme ce fût le cas antérieurement, la majorité de juges animée de l’esprit d’impartialité et de bon sens, a recommandé que le chef de l’Etat opère le choix des animateurs qui devront conduire les prochaines institutions judiciaires de manière discrétionnaire. Ces hauts magistrats ont estimé que se limiter à trois noms, contraindrait le chef de l’Etat dans son choix. En d’autres termes, il ne peut pas aller en dehors de la liste lui proposée. Et finalement après débat et délibération, cette dernière option a été retenue, c’est-à-dire laisser à Félix Tshisekedi la plénitude du pouvoir d’opérer ses choix parmi les juges compétents et honnêtes qui rempliraient les conditions édictées par la loi.
Ce changement à venir d’animateurs au sommet de l’appareil judiciaire tombe à point nommé, car aucun congolais n’a été épargné par les maux qui gangrènent la justice congolaise à tout le niveau. Que l’on soit de la majorité, de l’opposition ou de la société civile, la justice congolaise a déçu plus d’un dans sa manière de dire le droit et surtout d’interpréter la loi. Si le chef de l’Etat procède au changement tel que prévu, les congolais pourront prochainement goûter à ce qu’un état de droit, civils et militaires. Ceci annonce le prélude d’un déboulonnage promis par Fatshi lors de son dernier voyage au pays de l’oncle Sam.
Nzakomba