« Je vous dis au revoir et non à jamais. D’ailleurs je retourne dans ma famille naturelle où j’excelle comme un poisson dans l’eau et je vous promets que je défendrai toujours les intérêts du secteur éducatif car je considère que c’est un secteur de la jeunesse, laquelle est l’avenir du Congo de demain », tels sont les propos du ministre sortant Emery Okundji à l’ouverture de la promo-scolaire, mardi 27 août dernier au Centre Marie-Antoine Mobutu de Limete-Kinshasa. Ce député national de Lubefu, au Sankuru, qui retourne à l’Assemblée nationale comme la photo de validation de son mandat ce jeudi 29 août le témoigne, a été très ovationné par les femmes et hommes de la famille éducationnelle en guise de félicitations de son travail bien fait.
Non sans raison, en six mois d’intérim à la tête du ministère de l’EPSP où il avoue avoir découvert les talents des femmes et des hommes qui composent cette famille éducationnelle, Emery Okundji y a laissé des empreintes indélébiles. Ce qui lui a valu le prix ‘’Notre Beau Métier’’ de la troisième édition organisée par le collectif National des Enseignants du Congo (CONECO). Les enseignants retiendront que c’est grâce à Emery Okundji qu’ils ont bénéficié de leurs ajouts de 25.000FC et 20.000FC sur leurs salaires de l’année 2017 qui avaient déjà pris une direction obscure.
Aussi, sous Emery Okundji, le diplôme qui se donnait 5 ou 6 ans après la présentation des épreuves de l’examen d’Etat, sont remis cette année 37 jours seulement après la passation de ces épreuves aux bénéficiaires et ce gratuitement. C’est un record jamais réalisé.
Le troisième exploit, c’est l’accompagnement du président Félix Tshisekedi dans la concrétisation de sa vision de gratuité de l’enseignement de base. Son successeur qui est malheureusement un promoteur d’école privée et dont la présence inquiète plus d’un partenaire et animateur éducatif du fait qu’il apparaît un conflit d’intérêt dans ce secteur qui fera de lui juge et partie, est mis devant ses responsabilités pour que cette gratuité soit effective. Un défi.
Au ministère de PT-NTIC où il a trôné pendant deux ans et trois mois, Emery Okundji marque son passage par la super maximisation du secteur de télécommunications. Déjà cette année 2019, il a dépassé au premier semestre de 125,21% des assignations budgétaires. Mais le grand pari qu’il aurait gagné c’est la lutte contre la fraude opérée par les sociétés de télécommunications, notamment Vodacom qui voulait éluder, en complicité avec certains officiels, au renouvellement de sa licence 2G. Ce qui aurait causé un manque à gagner de 30 millions USD au Trésor public. Mais contre entêtement, tergiversation, trafic d’influence, Okundji a dû tenir tête et cette bagatelle somme a été payée.
Ainsi, l’élu de Lubefu s’en va au Parlement tête très haute, fier d’avoir bien et correctement servi la nation au Gouvernement.
Agnelo Agnade.