Lors de son dernier passage à Paris, l’archevêque métropolitain de Kinshasa Monseigneur Fridolin Ambongo avait sur le plateau de TV5 Monde affirmé ceci : « …le constat est que le nouveau président n’a pas de marge de manœuvre. Or le service de la population ne peut pas attendre. Le peuple doit être servi. Et pour que le peuple soit servi, il faudrait que le président ait tous les attributs d’un vrai président. C’est pour cela que nous avons toujours dit qu’il faudrait aider Félix à devenir le président de la République. Qu’il soit capable de prendre de décisions pour l’intérêt supérieur de la nation. Mais nous constatons qu’il est coincé par l’ancien régime qui est encore majoritaire. Mais pour que Félix soit réellement président de la République avec tous les attributs, il faudra que l’influence de l’ancien régime diminue, on ne peut pas avoir les deux à la fois ! »
Bien que cette déclaration de l’archevêque de Kinshasa date d’il y a plusieurs semaines, l’actualité politique de la RDC fait qu’elle soit encore plus vivace. Avec les épisodes de la série FCC-CACH-AFDC/A, le report en report de la publication du gouvernement, l’on se rend bien compte que les évêques catholiques avaient une longueur d’avance sur le danger que courait le président Félix Tshisekedi. Aujourd’hui la machine bloque à cause de l’orgueil d’un groupe d’individus qui veulent diviniser l’ancien président Joseph Kabila.
Après les accords de partage de postes ministériels entre le CACH et le FCC, les querelles se situent actuellement sur les noms des individus. D’un côté c’est le FCC qui refuse certains noms, comme celui de Modeste Bahati devenu sa ‘’rébellion’’ pour avoir postulé à la présidence du Sénat ; de l’autre côté, c’est Fatshi qui ne veut pas voir dans le gouvernement des personnes comme Moïse Ekanga et Kalev Mutond et refuse que l’ex-Katanga ait beaucoup plus des ministres alors que d’autres provinces ne sont pas représentées.
La déclaration de monseigneur Fridolin Ambongo sur TV5 sonne aujourd’hui comme une sirène de bateau. Seulement l’on se demande s’il s’agit de l’accostage, du départ ou d’un cas de SOS. Avec plus de 80 millions d’habitants, comment la RDC, 59 ans après l’indépendance, peut encore être bloquée à cause de noms d’individus comme si ces individus étaient inamovibles pour le pays ? Non, ceci frise l’insulte selon certains analystes de la politique congolaise.
Tout ceci arrive parce qu’il y a crise de confiance entre la fameuse coalition FCC-CACH. Dommage que la république soit ainsi bloquée.
Nzakomba.