EPSP : de la gratuite de l’enseignement de base, Fatshi en parle lui-même ce jeudi 22 août

Samedi 17 août à Dar-es-Salam pour appeler à la solidarité de la SADC dans la lutte contre les groupes armés et la maladie à virus Ebola  dans l’Est du pays ; mardi 20 août à Matadi pour réfléchir sur l’énergie électrique ; mercredi 21 août à Luanda pour réconcilier Kagame et Museveni, deux frères en désaccord ; et ce jeudi 22 août à Kempiski Fleuve Congo Hôtel Kinshasa pour parler et trouver les modalités pratiques de la gratuité de l’enseignement de base, le président Tshisekedi n’a pas du tout du repos. Il est en même temps au four et au moulin pour trouver des solutions idoines aux nombreux problèmes qui accablent son peuple et la région.

Déjà hier mercredi dans une conférence de presse, le ministre intérimaire de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel (EPSP), Emery Okundji, annonçait les couleurs de ce grand événement de ce jour dénommé ‘’Table ronde sur l’opérationnalisation de la gratuité de l’éducation de base’’. Un rendez-vous de tous les partenaires éducatifs pour engager des débats pendant trois jours sur le cadre légal et réglementaire, le financement, les conditions d’accueil des élèves, la formation des enseignants, la qualité des apprentissages et la gestion du sous-secteur de l’EPSP, en termes de rationalité, de transparence et de redevabilité.

Emery Okundji dresse d’emblée la liste des frais de scolarité à supprimer dès la rentrée scolaire le 02 septembre prochain dans toutes les écoles publiques : le minerval, l’assurance, les frais d’identification des élèves, le bulletin scolaire et les frais scolaires imposés au niveau des provinces. « Le  gouvernement de la république a pris en charge tous ces frais. Les frais de fonctionnement seront alloués mensuellement aux écoles, mais aussi les frais de bureau gestionnaire, les frais de fonctionnement des Proved », rassure Emery Okundji qui met déjà tous les responsables des écoles en garde qui s’harderaient à faire payer tous ces frais supprimés. « Ceux qui l’ont fait, doivent restituer l’argent aux parents et attendre les conclusions de la table ronde », recommande-t-il fermement.

Pas question non plus du paiement de frais dits de ‘’motivation’’ des enseignants par les parents car, rassure Emery Okundji, le Gouvernement, en dehors du rajustement des salaires, va octroyer par exemple en ce qui concerne les enseignants de Kinshasa, une prime de transport et de logement. Ainsi pour marteler sur sa mise en garde contre les chefs d’établissements scolaires véreux et les anti-gratuité, Emery Okundji déclare aux journalistes : « Ce que je suis en train de vous dire maintenant, ne voyez pas l’individu Emery Okundji que je suis. Je représente l’Etat et parle au nom de la république. Je suis soutenu par le premier citoyen de cette république, Félix Tshisekedi, qui m’a mandaté de dire ce que je dis, donc c’est sa vision qu’il est déterminé d’appliquer. Je vous transmets ici la volonté politique manifeste du président de la république sur la gratuité de l’éducation de base. C’est une vision qui s’impose à tout le monde. Nous allons sanctionner sévèrement toutes les écoles qui vont continuer à percevoir indûment l’argent des parents ».

Innocent Olenga

  • Bendélé Ekweya té

À ne pas rater

À la une