La réaction de Moïse Ekanga, coordonateur du Bureau de Coordination et de Suivi du Programme Sino-Congolais (BCPSC) ne s’est pas fait attendre face au ‘’rapport’’ conjoint de la Ligue Congolaise de Lutte contre la Corruption (LICOCO) et le Réseau des Parlementaires africains contre la corruption (RPAC) qui fait le buzz sur les réseaux et dont certains médias comme Radio France Internationale (RFI) et Radio Okapi ont pris soins de relayer.
Dans ce ‘’rapport’’ qui n’est pas du tout rapport parce que dépourvu des détails nécessaires d’un travail de recherche (NDLR : juste des photos des personnalités et un petit commentaire en bas), ces deux organisations énumèrent 13 projets et demandent de façon légère à ceux qui les ont gérés directement ou indirectement de justifier les fonds alloués. Si certains incriminés comme Tryphon Kinkiey Mulumba, Maker Mwangu et Jean-Chrysostome Vahamwiti ont fustigé le caractère très léger de cet ‘’album photos commenté’’ de la LICOCO et RPAC qui n’ont pas fait un travail scientifiquement valable mais se seraient contentés simplement de justifier les fonds reçus des bailleurs malheureusement par un travail bâclé, le BCPSC qualifie ce rapport d’un tract relayé par la RFI dans le seul but de salir l’image de cette structure et de ses dirigeants.
Dans une mise au point signée par son chargé de communication, John Omombo au nom de Moïse Ekanga, tout en déplorant l’ignorance notoire de deux ONGs de son fonctionnement et les tâches lui attribuées, le BCPSC démontre que les contrats spécifiques d’infrastructures sont négociés entre l’ACGT, Agence Congolaise des Grands Travaux et les entreprises chinoises. « C’est l’ACGT qui est l’œil technique du Gouvernement congolais et qui assure le suivi de l’exécution technique des travaux sur terrain. C’est la raison pour laquelle l’Agence Congolaise des Grands Travaux, en sa qualité de Maître d’ouvrage délégué, est placée sous la tutelle du Ministère des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction qui est Maître d’ouvrage en République Démocratique du Congo », peut-on lire dans cette mise au point de Moïse Ekanga qui précise : « le Bureau de Coordination et de Suivi du Programme Sino-Congolais jouant le rôle d’interface et de facilitation, n’est pas gestionnaire des projets ».
Pour Moïse Ekanga, le financement des travaux d’infrastructures n’étant pas assuré par la partie congolaise, il n’y a aucun risque de corruption ni de détournement. Il explique : « dans le circuit de financement, Exim Bank China octroie des prêts à Sicomines, lesquels servent à financer les projets d’infrastructures et le développement du projet minier. C’est la joint-venture Sicomines qui emprunte les fonds et assure le remboursement des prêts (principal plus intérêts) avec le bénéfice généré par l’exploitation minière ».
Le coordonateur du BCPSC qui qualifie de biaisée la démarche de LICOCO et RFI, regrette que l’ONG et la radio française ne l’aient pas approché pour avoir et vérifier l’information à la source, mais qu’elles se soient livrées au sensationnel pour des raisons visiblement inavouées. Moïse Ekanga demande donc à LICOCO et RFI, non seulement de corriger ce qui qualifie de mensonges, mais également de rétablir la vérité.
Owandi.