Dans une lettre du 30 juillet dernier adressée au recteur de l’Université Pédagogique Nationale (UPN), le directeur de cabinet du président de la République, Vital Kamerhe, institue une commission pour auditer la procédure administrative et fonctionnelle sur la manière dont s’organise le 3ième cycle doctoral dans cette institution d’enseignement supérieur.
Vital Kamerhe motive sa lettre par les irrégularités flagrantes entourant l’organisation et la soutenance des thèses de doctorat au sein de l’UPN. Lesquelles irrégularités consistent essentiellement au non respect du délai de recherche fixée à trois ans minimum et à cinq ans maximum pour la soutenance d’une thèse de doctorat.
Seulement, là où le recteur de l’UPN, le professeur Massamba Nkazi Angani, n’est pas d’accord, c’est lorsque Vital Kamerhe, quelle que soit sa qualité de directeur de cabinet du Président de la République, s’arroge la compétence de prendre une telle initiative, alors qu’il existe en RDC un Conseil d’Administration des Universités. Cette institution étatique est chargée légalement de résoudre les problèmes d’ordre administratif et scientifique, et non le cabinet du chef de l’État. Aussi, le professeur Massamba fustige-t-il dans sa lettre adressée au président du Conseil d’administration des universités, la composition de la commission instituée par V.K qui intègre des institutions et des personnes non scientifiquement concernées (ministères de l’Intérieur et de la justice ainsi que l’ANR et le Parquet près la Cour d’appel).
« Entre-temps, j’attire votre attention sur le caractère essentiellement politique de cette démarche qui ne tient nullement compte des avis et considérations du ministère de l’ESU et du Conseil d’administration des universités, organe technique et compétent en la matière », écrit le professeur Massamba à monseigneur Tshibangu Tshishiku, président de CAU.
Visiblement, VK a agi avec une spontanéité hors du commun pour des raisons politiques. Non sans raison, Scooprdc.net est tombé sur un document élaboré par le corps professoral de l’Institut Supérieur Pédagogique (ISP) Bukavu, adressé à Vital Kamerhe pour vilipender un groupe de professeurs identifiés par ce corps professoral de Bukavu comme étant de l’ex-province du Bandundu et hostiles aux ressortissants de l’Est de la RDC avec des accusations d’ordre purement politico-ethno-tribale. S’adressant à Vital Kamerhe, ces dénonciateurs se sont malheureusement plus focalisés sur l’appartenance tribale, alors que la dénonciation devait se baser sur des insuffisances administratives ou fonctionnelles telles que motivées par le dircab de Fatshi dans sa lettre. Chercher à opposer l’Ouest de la RDC contre l’Est apparaît comme étant une démarche typiquement politique et ternit le sens même de la démarche amorcée par ce corps professoral de l’ISP/ Bukavu, trahi par leurs propos tels que : ‘’…Ce même groupe de professeurs développant une antipathie voire une haine viscérale à l’égard des ressortissants de l’Est du pays… ces fugitifs ont fourni à leur frère Dircaba précité…
Réveillant ainsi la fibre ethno-tribale pour un dossier purement administratif et scientifique, ces pseudos scientifiques viennent de prouver qu’ils n’ont rien à faire dans le monde scientifique congolais, sinon faire de la politique. Quant aux membres du cabinet de Fatshi, quand apprendront-ils à faire correctement leur travail ? Ils accumulent toujours des erreurs : tantôt ils agissent en ministre, tantôt en DG, en SG. Il ne leur reste qu’à envahir les Cours et tribunaux pour dire le droit, chuchotent certaines sensibilités à l’oreille de Scooprdc.net.
Nzakomba
