Il s’est ouvert, ce lundi 05 août à Kinshasa, un atelier d’évaluation des activités des directions provinciales du Service de Contrôle et de la Paie des Enseignants (SECOPE). Ces accises de sept jours ouvertes par le ministre a.i de l’EPSP, Emery Okundji, et qui interviennent à trois semaines de la rentrée scolaire, vont non seulement se pencher sur l’évaluation des activités du SECOPE sur l’ensemble du pays de l’exercice 2018-2019, mais aussi projeter celles de 2019-2020 tout en peaufinant des nouvelles stratégies.
« Au-delà des motivations traditionnelles inhérentes à toute évaluation, un accent particulier devra être mis sur le changement de conduite dans le chef des directeurs provinciaux et des chefs d’antenne de SECOPE pour gagner le pari de réduction du taux de non-conformité. SECOPE sans conscience, c’est la ruine du système éducatif », a déclaré le secrétaire général de l’EPSP qui recommande que le SECOPE se démène pour réduire ce taux de non-conformité de 2,4% à 0%. Jean-Marie Mangobe reconnaît que c’est un défi certes difficile mais pas impossible. Et pour cela, il se propose pendant ces sept jours du séminaire d’encadrer les séminaristes sur la conduite du changement et le changement de la conduite.
Le Secrétaire Général de l’EPSP se réjouit du fait que le progrès soit réalisé après le diagnostic fait grâce au financement de la Banque mondiale en 2015 qui a révélé 42,8% de non-conformité dans les opérations de contrôle et de la paie des enseignants en République Démocratique du Congo par la non maîtrise des effectifs réels, des écarts des listings, des nombres élevés des enseignants payés pourtant décédés, déserteurs, etc. Les efforts fournis dans la réforme amorcée, fait savoir Jean-Marie Mangobe, ont fait réduire ce taux à 2,4% en 2017. « Les résultats encourageants qui devraient accompagner la plus grande responsabilisation des agents pour une paie apaisée des enseignants et la mise à jour des listing de paie », dit Jean-Marie Mangobe.
Pour le ministre Emery Okundji, même si le SECOPE peut servir d’exemple aux services d’autres ministères impliqués dans la bancarisation de la paie, cela n’empêche pas de procéder à une évaluation du chemin parcouru, en scrutant de manière objective des résultats obtenus, les forces et les faiblesses ainsi que les contraintes et de proposer des mesures adéquates pour mieux servir. « En effet, il existe encore des défis à relever, notamment dans le suivi du mouvement du personnel enseignant et la prise en compte de nouvelles unités, pour une mise à jour conséquente », déclare Emery Okundji qui se dit convaincu que les sept jours que les participants échangent, devront permettre d’identifier des stratégies adéquates, en vue d’atteindre l’objectif de produire une paie réelle, tel que leur assigné par le Gouvernement.
Innocent Olenga