Démission de Oly Ilunga : la boulimie d’un ministre atypique de la santé !

C’est dans une lettre de deux pages que le ministre de la santé publique a signifié au président de la République Félix Tshisekedi sa démission.  Oly Ilunga invoque principalement la crainte de voir la décision du chef de l’Etat de mettre directement sous la gestion de la Présidence de la République l’épidémie d’Ebola, impacter négativement sur la riposte en créant une cacophonie préjudiciable, selon le ministre démissionnaire.

Mais en réalité,  la démission de Oly Ilunga ne vient que soulager les agents et personnel du Ministère de la santé. Tombé comme un cheveu dans la soupe,  le désormais ancien ministre de la santé publique avait dès son arrivée au ministère chambardé tout. Alors que Scooprdc.net voulait tirer la sonnette d’alarme à l’époque sur la mauvaise gestion financière de l’épidémie d’Ebola en Equateur et sa gestion décriée du Ministère,  le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) en protection des autorités, avait tapé sur les doigts du média en ligne simplement parce que celui-ci  avait qualifié Oly Ilunga d’un ministre atypique. Mais la vérité est têtue. En voici l’une de preuves qui s’avère d’ailleurs être la pomme de discorde entre lui et Fatshi :

« Après plusieurs tentatives entreprises dans ce sens depuis le mois de février 2019, vous avez pris la décision le 20 juillet 2019 de placer la conduite de la riposte à l’épidémie de la maladie à Virus Ebola (MVE) sous votre supervision directe, par le truchement d’un Secrétariat Technique qui a reçu la mission de coordonner l’ensemble des activités de la riposte.  Je déplore que ce secrétariat technique du comité multisectoriel de la riposte à la MVE ait été mis en place par un décret du premier ministre antidaté au 18 mai 2019, et contresigné à mon insu par le ministre assurant mon intérim,  alors que je me trouvais le 18 juillet 2019, en mission de supervision de la riposte à Goma.  La composition de ce comité,  dont les membres ont pris ces derniers mois des initiatives ayant suscité des interférences dans la conduite de la riposte,  ne reflète pas la multisectorialité nécessaire à la gestion de la crise sanitaire en cours.  Une telle crise implique plusieurs acteurs et referme des enjeux à différents niveaux sur lesquels j’aimerais attirer votre attention particulière », écrit Oly Ilunga à Fatshi.

Seulement,  dans ce qu’il reproche ou mieux impute au chef de l’Etat,  le ministre démissionnaire n’explicite pas son vrai problème qui est sa mise à l’écart dans le nouveau comité. Ceci se justifie par le fait que Oly Ilunga  n’a su donner de résultats après plus d’une année de lutte contre cette épidémie où il a régné comme le seul maître à bord. Sinon,  comment explique-t-il la mise à l’écart du docteur Muyembe de l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) dans la riposte contre Ebola,  alors que ce dernier en est l’expert reconnu mondialement ?  Alors qu’Ilunga est censé s’occuper de la politique générale de santé de toute la République,  l’homme s’est lui-même placé à la tête de l’équipe de riposte,  alors que les techniciens ont été mis de côté à l’instar du Dr Muyembe et son équipe. Lui qui a fait le choix de devenir politique,  devait faciliter aux praticiens et techniciens d’accomplir leur sacerdoce.

En accusant le chef de l’État et le premier ministre de faux et usage de faux,  le ministre démissionnaire de la santé publique met à nu toute sa frustration de voir les commandes de la riposte contre Ebola lui être retirées et perdant ainsi un quelconque moyen de pression sur le nouveau comité,  le mieux à faire n’était que la démission tout en sermonnant le chef de l’Etat dans un style propre à lui. D’ailleurs les internautes aussi n’ont pas passé sous silence cette démission atypique. C’est un problème des sous qui lui échappent, un beefsteak lui ravi à la bouche, commentent beaucoup sur le net. Voilà qui justifie sa frustration. Sinon le domaine de la santé ne se limite pas seulement à Ebola. Il y a à boire et à manger, même à vomir !

Nzakomba

  • Bendélé Ekweya té

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