Course à la Présidence du Sénat : le FCC compte sur son numérique, Bahati mise sur la conscience des sénateurs

Les deux candidats potentiels dans la course à la présidence du Sénat, Modeste Bahati et Alexis Thambwe Mwamba, ont déposé officiellement ce lundi 22 juillet leurs candidatures au bureau provisoire de la Chambre basse, même si les caméras et micros des journalistes ne se sont pas focalisés sur le troisième candidat, Eric Makangu.

Dans le camp FCC, on semble être sûr du candidat présenté Alexis Thambwe Mwamba. « Mathématiquement, nous sommes majoritaires au Sénat. Il n’y a pas de débat et ça ne pose aucun problème. Nous allons rappeler tout simplement à nos sénateurs que nous appartenons à une famille politique. Et dans une famille politique s’il n’y a pas de discipline, ce n’est pas bon. Il n’y a que la discipline qui peut élever une nation. Donc, la chance est maximale, il n’y  pas de crainte », déclare José Makila du G18, un des regroupements du FCC.

Très ragaillardi de cette majorité au Sénat, le coordonateur du FCC estime qu’il vaut mieux donner cette responsabilité à une force politique plutôt qu’à un individu car par la suite il y aura reddition des comptes.  Néhémie Mwilanya déclare qu’il est bon que le pays soit dirigé par des grandes forces politiques porteuses des grandes idées.

Pour sa part, Modeste Bahati qui n’a pas assez de sénateurs AFDC-A estime que les cœurs des sénateurs seront touchés pour qu’ils comprennent qu’ils doivent servir la nation et non les individus. Il se déclare le candidat qui va apporter le vrai changement pour le bien-être d’un peuple habitant un pays potentiellement riche mais malheureusement vivant très pauvre.

La candidature de l’autorité morale de l’AFDC-A est vantée par le professeur Doris Ndumbi : « le combat que mène Modeste Bahati, c’est un combat de valeur contre les antivaleurs ; un combat pour un changement radical dans notre pays mais aussi pour la rupture avec le passé. Ainsi nous pensons que les sénateurs vont voter avec leur propre conscience malgré les intimidations, les menaces et les intrigues pour le changement que veut le peuple congolais. Thambwe c’est l’homme du passé, du passif congolais. Vous verrez qu’il n’y aura pas match avec Modeste Bahati ».

Ne manifestant pas la peur devant un FCC qui compte sur sa majorité, Doris Ndumbi parle de la magie des élections en invoquant l’échec du candidat FCC à l’élection présidentielle, Emmanuel Ramazani Shadary, mais aussi la récente défaite cuisante de Lambert Mende à l’élection du gouverneur du Sankuru malgré une assemblée provinciale majoritairement FCC. « Nous avons deux jours de campagne et nous allons convaincre les sénateurs de voter dans le sens de la volonté de la population qui veut le changement. Les sénateurs c’est des gens pondérés qui ont la mesure de la situation de notre pays et nous allons les convaincre parce qu’il va du devenir de notre pays. Il y aura de surprise le samedi prochain », promet Doris Ndumbi.

Il faut signaler qu’outre trois candidats qui ont déposé à la présidence du Sénat, deux ont postulé à la première vice-présidence, à savoir Evariste Boshab (FCC) et Samy Badibanga. Tandis que John Tibasima (FCC) et Michel Kanyimbo se disputeront la deuxième vice-présidence. Bijou Goya et Professeur Kahumba (FCC) lorgnent le poste de rapporteur alors que Sylvie Nsona n’a pas de challenger au poste de rapporteur adjoint. Me Guy Loando et et Eric Rubuye (FCC) concourent à la questure. Madeleine Nikomba, Moleka Jean de Dieu, Rolie Nzanzi Lelo et Zagbalafio (FCC) sont candidat au poste de questeur adjoint. Le rendez-vous est donc pris pour samedi 27 juillet en vue d’avoir la vérité des urnes.

Owandi.

  • Bendélé Ekweya té

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