Le feuilleton AFDC et Alliés n’a pas encore livré sa dernière pièce à l’opinion publique congolaise. En effet, pendant que la crise en son sein bat son plein avec la bipolarisation, c’est un tout autre front qui s’ouvre désormais avec la plainte de Modeste Bahati Lukwebo contre les Néné Nkulu, Mbikayi, Jean-Pierre Tshimanga, Patrick Djanga… ainsi que Néhémie Mwilanya, coordonateur du Front Commun pour le Congo (FCC).
Dans sa correspondance au Procureur Général de la République près la Cour de cassation, Bahati évoque les motifs de sa plainte à charge de chaque accusé. Le coordonnateur FCC est traduit en justice pour être l’auteur du débauchage au sein de l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés, « AFDC-A ». L’ex-directeur de cabinet de Joseph Kabila est aussi accusé d’abus de pouvoir. « Il est clairement établi que par des intimidations et des promesses multiples, le coordonnateur du FCC, monsieur Néhémie Mwilanya Wilondja s’est livré au débauchage des incriminés (NDLR : les Néné Nkulu, Mbikayi, Jean-Pierre Tshimanga, Patrick Djanga…) en leur offrant des espaces dans un hôtel 5 étoiles de la place. Ce qui est une forme corruption », indique l’autorité morale de l’AFDC-A, Modeste Bahati dans sa plainte.
Et de renchérir : « les incriminés se sont permis d’adresser des messages menaçants aux élus, gouverneurs et vice-gouverneurs, ministres provinciaux, mandataires et aux cadres de l’AFDC-A. Plus particulièrement, le coordonnateur du FCC, monsieur Néhémie Mwilanya s’autorise de demander au regroupement AFDC-A de limoger son président, pourtant régulièrement élu et sur papier en-tête du FCC adresse un ultimatum de 7 jours aux précités sous peine de perdre leurs positions… ».
Désormais donc la guéguerre au sein de l’AFDC-A se déplace du terrain politique vers le judiciaire où l’acte 2 de cette plateforme va se dérouler devant les hommes aux toges noires. Les alléluias y sont attendus. Il faudra, par ailleurs, noter que Bahati Lukwebo pourrait lui aussi être prochainement poursuivi par Steve Mbikayi notamment pour diffamation. L’homme l’a confié au cours d’un point de presse jeudi 17 juillet.
Danny Ngubaa