Presse en RDC : RTVS1 toujours muselée !

C’est depuis le 29 juin dernier que la chaîne de radiodiffusion et télévision RTVS1 a vu son signal être interrompu sur ordre apprend-t-on d’un proche conseiller du président Félix Tshisekedi, bien que ce dernier nie sa responsabilité dans cet imbroglio politico-administratif digne d’une république bananière. Mais ce qui est sûr et certain est que la chaîne n’émet plus depuis la date du 29 juin et ni le Ministère des médias et de la communication, ni le Conseil Supérieur de l’audiovisuel et de la Communication (CSAC), encore moins l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) ne pipent mot.

Ce qui est évident est que cet ordre de rompre le signal de la chaîne victime a été donné à un niveau de pouvoir le plus élevé. Puisque, d’après nos confrères de la Radio France Internationale (RFI), la ministre de la Communication congolais avait bien promis que le signal serait rétabli dans la semaine et que le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication serait saisi sur le contenu des émissions. Depuis, c’est toujours l’écran noir, dit la RFI.

Quant à Edmond Izuba, porte-parole du personnel de cet organe de presse, il rappelle au chef de l’Etat Félix Tshisekedi ses engagements, et notamment celui qu’il avait pris dès son discours d’investiture de faire des médias un véritable « quatrième pouvoir ». « Nous sommes victimes d’une fermeture et nous ne connaissons même pas les véritables auteurs. Qui a fermé aujourd’hui RTVS1 ? Il nous a été dit que les injonctions sont venues d’un proche conseiller du président de la République. Alors nous allons là-bas pour supplier le président de la République, pour lui rappeler ses propres promesses. Nous voulons travailler, nous ne sommes pas LAMUKA ».

Le CSAC qui a toujours fui ses responsabilités dans pareils cas, se contente de renvoyer la balle du côté du ministre des médias et de la Communication. Cette institution est devenue au fil des années le bras séculier des autorités pour intimider les journalistes audacieux et ennuyants pour « les hommes forts ». Bien que le président du CSAC ait écrit au Ministère de tutelle, ce dernier dirigé pourtant par une ancienne journaliste en même temps ministre des droits humains, balbutie dans ses réponses au point qu’une confusion bien entretenue règne autour de ce dossier de RTVS1.

Une petite lueur apparaît toutefois du côté de Félix Tshisekedi, président de la république qui a promis par son porte-parole qu’il serait préoccupé par la situation. Ainsi une rencontre serait prévue entre les responsables de ce média et le CSAC pour dénouer ce dossier. Attendons voir.

Nzakomba

  • Bendélé Ekweya té

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