Le refus du premier ministre sortant Bruno Tshibala de voir les médias en ligne couvrir, mardi 16 juillet, son point de presse annonçant l’organisation des jeux de la Francophonie à Kinshasa l’année prochaine, a suscité la colère de l’association des Médias d’Informations en Ligne de la RDC (MILRDC) que dirige le vertébré Israël Mutala de 7sur7.cd, jusqu’à pousser celle-ci à décréter un embargo dans tous les médias en ligne sur cette activité. En effet, dans un communiqué publié par cette association des médias en ligne, il est reproché à Brutshi d’écarter, mieux d’exclure à son point de presse les médias en ligne pourtant conviés la veille par son attachée de presse puis poliment priés de ne pas venir, sans aucun motif avancé officiellement.
« MILRDC ASBL proteste énergiquement contre cette mise à l’écart des médias digitaux frisant ainsi un manque de considération et exige des éclaircissements sur cette attitude discriminatoire et attentatoire au droit constitutionnel à l’information face aux médias en ligne reconnus pourtant par la loi organique instituant le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de communication (CSAC) en RDC », peut-on lire dans le communiqué d’Israël Mutala qui fait remarquer que cette position du premier ministre sortant est contradictoire avec les promesses du chef de l’Etat Félix Tshisekedi sur la liberté de la presse.
Et pour ce faire, l’association des Médias en ligne n’a trouvé bon que de décréter un embargo sur le contenu de cette conférence de presse. « Cela signifie qu’aucun média membre ne pourra ni traiter encore moins publier et/ou diffuser le contenu de cette sortie médiatique », écrit Israël Mutala dans son communiqué.
Renseignements pris par Scooprdc.net, bête noire exclu de toutes les couvertures médiatiques de la Primature pour avoir refusé de se faire conditionner, Saint Brutshi aurait piqué une colère à cause des images de son agression au cours de son récent voyage en Europe diffusées dans les réseaux sociaux (WhatsApp, Facebook, Twitter…). Il s’en est pris aux médias en ligne croyant que tout ce qui se diffuse sur le net est l’œuvre de ces derniers. Erreur monumentale pour quelqu’un supposé à la page des nouvelles technologies de l’information et de la communication !
Ce qui est dommage dans ce dérapage du premier sortant, c’est l’incapacité de son attachée de presse, pourtant une journaliste beaucoup appréciée, de lui établir la nette différence entre les réseaux sociaux et les médias en ligne qui font véritablement partie de la presse écrite en ligne et disposent des rédactions et des journalistes et observent la déontologie et l’éthique professionnelle. C’est dommage que Saint Brutshi termine son mandat avec cet affront aux médias en ligne qui au jour d’aujourd’hui sont incontournables avec l’avènement des Smartphones et mettent en mal les médias traditionnels qui sont visiblement en perte de vitesse. Un bon conseiller en communication lui aurait conseillé autrement. Dommage !
Innocent Olenga