L’AFDC et l’AFDC-A vivent des turbulences politiques ces derniers temps. Alors que Modeste Bahati, autorité morale et président de ce parti politique et regroupement politique a décidé de leur autonomie vis-à-vis du Front Commun pour le Congo (FCC), certains sociétaires issus du parti et des alliés qui se disent restés fidèles au FCC sous la conduite de Néné Nkulu, secrétaire général adjoint de l’AFDC, ont décidé de leur côté de l’exclusion de Modeste Bahati et du parti et du regroupement. Imbroglio !
Mais très serein, Modeste Bahati déclare que l’ère de dédoublement des Partis et ou des Regroupements politiques n’est plus d’actualité. « L’honorable Néné Ilunga Nkulu n’a aucune qualité pour engager et représenter le regroupement AFDC-A au FCC et auprès des tiers au risque de nous obliger à engager des poursuites judiciaires à sa charge et à la charge de ceux qui tenteront de quitter le Regroupement au nom duquel ils ont été élus, en application de la Loi sur les partis politiques et aux règlements intérieurs de l’Assemblée Nationale et du Sénat », menace-t-il ce mardi 16 juillet au cours d’une conférence de presse.
Pour être explicite, Modeste explique : « … l’honorable Ilunga Nkulu Néné ignore totalement les dispositions statutaires et réglementaires de notre regroupement politique AFDC-A, car n’ayant pas qualité pour engager ni représenter celui-ci. Pour son information et conformément au Protocole d’Accord précité, le Président National et Autorité Morale de l’AFDC-A est le seul habilité à engager le Regroupement auprès des tiers suivant Mandat lui confié par la Conférence des Présidents des Partis et Personnalités Politiques. L’honorable Ilunga Nkulu Néné n’est pas membre de cette Conférence. A ce titre, elle ne peut se prévaloir des prérogatives de cet organe à moins qu’elle l’ait fait par ignorance ».
Dénonçant et condamnant les méthodes staliniennes du FCC qui s’active, non seulement à débaucher les députés du regroupement politique AFDC-A avec promesse des postes ministériels et avantages alléchants, mais aussi qui tente à dédoubler le regroupement politique AFDC-A et le parti politique AFDC, en souvenir des actes posés par le passé en défaveur des partis politiques, notamment UDPS, UDECO, MSR, MLC, ARC, PDC, UNAFEC et UNADEF, Modeste Bahati déclare haut et fort que l’AFDC-A est devenu un patrimoine national qui doit être sauvegardé parce qu’il est le seul avec le PPRD qui a franchi le seuil de 1.250.000 voix exprimées par les électeurs. « Ce patrimoine ne peut être démoli par des personnes animées de jalousie, de méchanceté, de peur de contradiction et d’injustice », martèle-t-il.
Appelant les dissidents débauchés à revenir à la raison pour éviter tout désagrément, Modeste Bahati leur rappelle que le mandat des députés ou des sénateurs exercé par les dissidents est un mandat du Regroupement et non des individus et encore moins du FCC. Il se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires à la charge de Néné Nkulu et à la charge de ceux qui tenteront de quitter le Regroupement au nom duquel ils ont été élus.
Intervenant sur les antennes de Top Congo FM, l’un des conseillers du président de la République Félix Tshisekedi a conseillé aux sociétaires du FCC, particulièrement ceux de l’AFDC-A d’arranger bien leur différend en interne car, prévient-il, il n’y aura pas dédoublement des partis ni regroupements politiques pendant le mandat de Félix Tshisekedi.
Notons qu’actuellement derrière Modeste Bahati se trouvent des kabilistes de première heure et d’autres personnalités de poids politique considérable comme Vicky Katumwa (PCA de la SCTP, ex-Onatra), Constantin Mbengele (ancien DG du FPI), Remy Musungayi (ancien ministre de l’industrie), Célestin Vunabandi, Princesse Adèle Kayinda, Jean Kamisendu (ancien gouverneur du Bandundu), le bâtonnier Matadi Wamba…
Owandi.