La realpolitik pousse les observateurs politiques de tomber sur quelque évidences sur la plateforme Lamuka engendrée depuis l’Accord de Genève et ayant porté à bras-le-corps le candidat Fayulu à la dernière présidentielle. Pendant que la plus grande partie de l’opinion se concentre sur l’espérance de vie de ladite plateforme suite aux divergences d’attitude face au pouvoir de Fatshi, président de la République Démocratique du Congo, sous toutes les formes, les récents événements orientent quelques autres analystes à constater un fait, à savoir : l’actuel numéro un de Lamuka, Moise Katumbi, n’est plus qu’un coordonateur ‘’étiquette ‘’ de cette coalition.
Preuves ? Elles sont légions. Qui coordonne vraiment Lamuka en ces temps politiques de longs couteaux ? Qui a motivé la démarche de sit-in au siège de la Cour Constitutionnelle ? Qui a mené à bras-le-corps le vœu de non-siège d’élus Lamuka ? Qui a boosté le sit-in à la Cour Constitutionnelle ? Qui a appelé à une marche Lamuka le 30 juin ? Qui a porté politiquement cet appel ? Qui l’ont assumé sur terrain et où ? … Les interrogations pleuvent dans les esprits des congolais et autres observateurs puis toute une panoplie de réponses ressortent mais dont le fond demeure ‘’ c’est selon ‘’.
Au-delà de toutes les considérations éparses, il demeure un fait. C’est clair, en proie à une lutte de leadership avec trois voies à sa tête, savoir celle de Katumbi, celle de Bemba et celle de Fayulu, Lamuka se transforme en une plateforme ‘’monstre‘’ dont la coordination est désorientée dans le fond même si politiquement, pour des besoins de consommation, ‘’on affiche bonne mine‘’. D’où, Katumbi, actuel coordonateur, ne l’est-il plus que de nom puisque de Fayulu à Bemba, les uns et les autres s’auto-coordonnent désormais à l’aube de l’entame du débat sur la tête du futur porte-parole de l’Opposition face à ‘’l’ancien‘’ partenaire Félix Tshisekedi. Affaire à suivre !
Danny Ngubaa