Marche de Lamuka du 30 juin : Ngobila dit niet, Mutamba le soutient !

En réponse à la correspondance de la Coalition Lamuka, projetant une marche pacifique ce 30 juin dans la ville de Kinshasa, le gouverneur de la ville-capitale lui réserve une suite négative. « Organiser des marches de revendication à cette date friserait le sabotage contre la mémoire de la République », motive Gentiny Ngobila dans sa lettre à Lamuka tout en manifestant son regret de ne pouvoir prendre acte de cette activité au regard de la date sacrée et commémorative du 30 juin. Il enjoint par la même occasion le commissaire provincial de Kinshasa et les bourgmestres des communes à faire respecter sa décision.

Cette décision du gouverneur de Kinshasa est applaudie par Constant Mutamba, président national de la Nouvelle Génération pour l’Emergence du Congo (NOGEC). Dans un tweet, cet ancien activiste des mouvements citoyens  converti en homme politique s’identifiant au Front Commun pour le Congo (FCC) écrit : « NOGEC souscrit à la décision de Gentiny Ngobila sur la marche de Lamuka du 30 juin. La démocratie détournée en anarchie conduit à la démocrature. Un peuple sans histoire est un peuple sans âme. Révolution ».

En effet, bien avant que les leaders locaux de Lamuka ne déposent leur correspondance à l’hôtel de ville de Kinshasa le 26 juin, les ténors de coalition (Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba, Martin Fayulu, Freddy Matungulu et Adolphe Muzito) ont publié, la veille, un communiqué conjoint à travers lequel ils appellent les Kinois à une marche pacifique en vue du respect de la volonté du peuple. «…Pour protester contre les antivaleurs et le fait que les véritables élus sont remplacés en majorité par ceux qui ne le sont pas ; nous leaders de Lamuka, appelons à une marche pacifique ce dimanche 30 juin 2019 en vue du respect de la volonté du peuple », peut-on lire dans ce communiqué.

La coalition Lamuka va-t-elle s’incliner devant cette décision de l’autorité urbaine ? De l’avis des observateurs, elle a tout intérêt à le faire d’autant plus que ce refus est bien motivé et justifié par l’autorité urbaine. Si par le passé les marches étaient strictement interdites sans justification valable et convaincante, avec l’avènement du nouveau président, c’est tout le contraire. « Lamuka pourra choisir un autre jour en vue de programmer sa marche. L’Etat de droit c’est respecter aussi les décisions des autorités établies lorsqu’elles sont valablement motivées », conseille un opposant qui se dit républicain.

Georges Ilunga.

  • Bendélé Ekweya té

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