Coups contre Tshilunde  à l’UNPC : les putschistes désillusionnés !

Les membres de la Commission de discipline et d’éthique, la plupart des journalistes ménopausés, ont poussé le bouchon trop loin en se substituant à toutes les autres commissions de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC). Ils se sont fait sans aucun doute passer à la fois pour Dieu le père, le fils et le saint esprit. Sinon leur courage de déchoir dans un espace d’un mois deux grands responsables de la corporation jusqu’à radier l’un d’eux de la profession, relèverait de l’eschatologie !

En effet, ce que Walter Mukendi et consorts ont posé comme actes dans leur fameuse commission de discipline et d’éthique, d’abord à l’endroit de Jean-Marie, DG de Télé 50 et président provincial UNPC/Kinshasa, et ensuite à l’endroit de Joseph-Boucard Kasonga Tshilunde, président national de l’UNPC, n’est ni plus ni moins un putsch, mais hélas sans effet.

Sans aucune prétention de défendre Jean-Marie Kassamba, dont le défaut socialement mégalomaniaque est bien connu, mais il ne mérite pas une sanction injuste et hors compétence de la Commission de discipline. En effet, pour un conflit de travail avec ses employés, Jean-Marie Kassamba s’est vu destituer de son poste de président provincial de l’UNPC/Kinshasa au motif qu’il a fait séquestrer ses journalistes, les a maltraités et les a fait arrêter au parquet de la Gombe. Curieusement, Walter Mukendi et sa commission lui laissent son statut de journaliste. Question : ont-ils sanctionné Jean-Marie Kassamba journaliste ou Jean-Marie Kassamba DG de Télé 50 ?

A supposer que l’acte posé par Kassamba était posé par Puis Mwabilu, PDG du Groupe l’Avenir ou par Alexis Mutanda de CNTV, qu’allait leur faire la Commission de discipline de l’UNPC ? A voir ses prérogatives statutaires, cette Commission de discipline a statué sur une matière hors sa compétence. Jean-Marie Kassamba pris dans sa casquette de patron de presse, ne relève pas de sa juridiction. Et la faute supposée commise par lui (séquestration et maltraitance de ses employés) n’est pas un délit de presse, alors que la tâche confiée à la Commission de discipline n’est que d’examiner à charge ou à décharge les fautes de déontologie commises par les journalistes dans l’exercice de leur métier.

La même usurpation des prérogatives par la commission de disciple s’est avérée grave dans le dossier du président Kasonga Tshilunde accusé, à tort ou à raison, de mauvaise gestion financière de l’UNPC. Non seulement que Walter Mukendi et les siens l’ont destitué de ses fonctions de président de la corporation, mais ils lui ont retiré la carte professionnelle et radié de la profession alors qu’ils reconnaissent dans leur jugement que Kasonga Tshilunde n’a commis aucune faute déontologique. Quel culot lorsque l’on sait qu’à l’UNPC le contrôle financier relève de commissaires aux comptes et que le retrait d’une carte professionnelle est de la compétence de la Commission de délivrance des cartes professionnelles, mais également que la déchéance des présidents est de l’apanage des assemblées générales ?

En se substituant à toutes ces structures ci-haut citées, Walter Mukendi et les siens ont outrepassé leurs compétences et sont par conséquent poursuivables. Raison pour laquelle le président Kasonga Tshilunde a saisi la justice contre cette bande des malfaiteurs, selon les termes de sa plainte déposée auprès du Parquet près le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe.

Pendant ce temps, la Commission de la carte d’identité professionnelle venait de retirer les cartes à deux membres de cette commission de discipline pour inactivité professionnelle prolongée. En effet, le président de cette commission de discipline, Walter Mukendi, présentement membre du Conseil Social et Economique de la République, est en incompatibilité avec le métier de journaliste. Aussi, son journal « La richesse du Congo » ne paraît pas il y a plus de dix ans. Ce qui revient à dire que sieur Walter Mukendi n’a pas presté comme journaliste il y a plus de dix ans.

Quant à Kabongo Kadila Nzevu Anaclet-Robert, rapporteur-adjoint de la Commission de discipline, ce septuagénaire  est éditeur du journal « Kasala » dont la dernière parution remonterait à plus de 25 ans. Aux yeux de la Commission de la carte d’identité professionnelle qui a les prérogatives de retirer la carte de presse à un journaliste en inactivité de plus de deux ans, ces deux membres de la Commission de discipline sont des journalistes ménopausés, mieux émérites. En leur retirant la carte professionnelle, ils ne sont plus journalistes et ne peuvent plus engager l’UNPC. Véritable retour de manivelle !  Est pris, celui qui pensait prendre.

Innocent Olenga.

  • Bendélé Ekweya té

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