Tribalisation de la politique : Tous les Baluba ne sont pas à l’UDPS, s’insurge Denis Kambayi !

Au siège du Grand Kasaï Holding, dans l’après-midi de mardi 18 juin, Denis Kambayi, président de cette association a, devant les chevaliers de la plume dit non à la tribalisation de la vie politique, pointant du doigt les communicateurs de la coalition FCC-CACH de part leurs différentes déclarations radiotélévisées.

Dans son ordre du jour, le président du Grand Kasaï Holding et ancien gouverneur du Kasaï central, a échangé avec la presse sur 3 points à savoir : le rapport de l’Assemblée Provinciale du Kasaï central qui alimente les réseaux sociaux à travers lequel il a été accusé de détournement d’une vingtaine de véhicules et avoir laissé une dette de 10 millions USD ; la tendance à tribaliser les partis politiques ; et la guerre médiatique entre les communicateurs de la coalition FCC-CACH alors qu’ils sont en coalition.

Avec une attitude grave, Denis Kambayi s’insurge contre ce qu’il qualifie de « diabolisation » des Kasaïens en général, et les baluba en particulier, les accusant tous, d’être de l’UDPS. « … il y a des baluba au FCC comme à l’UDPS, et de non baluba à l’UDPS comme au FCC. Même chose au sein de la coalition Lamuka. Au-delà de la politique, les Congolais se sont mariés sans tenir compte de l’appartenance tribale et politique. Que dire de Jean-Pierre Bemba (Sud Ubangui) qui a épousé une centre-Kasaïenne ? D’Adolphe Muzito (Kwilu) qui est époux d’une muluba ? », s’interroge le président du GKH avant d’exhorter les uns et les autres à ne pas confondre l’UDPS au peuple luba.

Il va plus loin pour donner l’exemple de Chaleur et de Fils Mukoko, le premier kasaïen et le second du Bandundu, mais qui sont respectivement commandants des « troupes » au PPRD et à l’UDPS. « Moi, je suis du PPRD et je m’assume ainsi malgré que même quelques responsables politiques au sein de notre parti nous soupçonnent à tort et nous collent maladroitement à l’UDPS », conclut-il.

Quant aux 10 millions USD et les véhicules présumés détournés, le sénateur Kambayi balaye ces accusations du revers de la main et qualifie le rapport de l’Assemblée provinciale d’un mirage. « Comment peut-on me coller sur le dos toutes les dettes de la province même celles laissées par mes prédécesseurs ? Je suis content parce qu’ils disent que j’ai laissé une dette et non que j’ai contracté une dette de 10 millions USD. Aujourd’hui, les masques sont tombés, car il est connu de tous que c’est la lutte de leadership dans le Kasaï central qui fait que toutes flèches soient tournées vers moi. C’est de bonne guerre, plus un arbre prend de l’envergure, plus il attrape le vent », déclare Denis Kambayi avant de conclure : « Je suis allé au Kasaï central comme gouverneur avec deux missions dont je suis fier du résultat : ramener la paix et pacifier la province ».

Denis Kambayi souhaite que cette coalition FCC-CACH qu’il qualifie de mariage de la raison, du camp de la patrie, vive longtemps. « L’opportunité que nous avons aujourd’hui, ce que nous avons une majorité présidentielle à côté d’une majorité parlementaire. Voilà pourquoi c’est une coalition et non une cohabitation. Et que toute la coalition devra apprendre à respecter le président de cette coalition qui est Félix Tshisekedi », préconise-t-il. Kambayi propose la mise en place au sein de la coalition FCC-CACH d’un comité des stratégies et des communications collectives qui pourra à l’interne planifier certaines divergences au lieu de les étaler sur la place publique.

Ben Lévi

  • Bendélé Ekweya té

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