Arrêts de la Cour Constitutionnelle : aveu tacite de Benoît Lwamba sur la corruption de ses juges !

Ces deux journées de sit in des cadres et militants de la coalition Lamuka devant la Cour Constitutionnelle en guise de protestation contre les arrêts d’invalidation de leurs députés par les juges, ont visiblement porté des fruits. Le président de cette Cour qui les a esquivés hier, les a finalement reçus ce vendredi 14 juin en audience bon gré, mal gré. « Même le fer qui est dur finit toujours d’être dilué par le feu. Nous exerçons la pression, il nous recevra », a déclaré hier un cadre de Lamuka face à l’incertitude de la délégation d’être reçus par le numéro 1 de cette cour.

Dans cette audience, la délégation conduite par le député MLC Jacques Ndjoli a démontré noir sur blanc comment les juges de la Cour Constitutionnelle se sont compromis volontairement pour des raisons qui n’ont aucune assise juridique. Et d’après le député AMK invalidé, Chérubin Okende, contacté par Scooprdc.net, le président de la Cour constitutionnelle étant très réceptif, a promis de réhabiliter certains députés invalidés de manière malencontreuse. Il (le président de la CC, Benoît Lwamba) leur a promis la mise en place d’une chambre spéciale devant statuer sur les cas flagrants de tricherie des juges.

Lorsque le numéro 1 de la Cour Constitutionnelle reconnaît ouvertement qu’il y a eu des invalidations faites malencontreusement et des cas flagrants de tricherie de ses juges, ce n’est ni plus ni moins un aveu tacitement exprimé des actes de corruption, de marchandage et de  clientélisme sciemment posés par ses subalternes dont son directeur de cabinet, Pitshou Kahoze, impliqué mains et pieds liés, dans leur tâche pourtant noble de rendre la justice. Ce qui est une infraction punissable avec circonstances aggravantes surtout lorsqu’il s’agit des hommes de Droit et siégeant dans une si haute cour.

Ces actes malencontreusement posés tels que reconnus par Benoît Lwamba et de tricherie ont eu des victimes comme Raphael Kibuka, meilleur élu de la circonscription du Mont-Amba, mais aussi de la ville de Kinshasa (26.802 voix) débarqué en faveur non seulement d’une candidate ayant réalisé moins de 500 voix, mais qui est également juge en fonction et membre active de l’Intersyndicale des magistrats du Congo. Ce qui est une entrave très grave à l’article 10 de la loi électorale qui interdit entre autres aux magistrats et juges en fonctions de postuler.

Les autres victimes sont Chérubin Okende, Jean Goubald Kalala, Daniel Nsafu, Jean-Claude Kibala…brillamment élus mais débarqués à cause de la puissance financière notamment de Wivine Moleka du PPRD et de Pierre Kangudia, ministre sortant du Budget. D’autres députés comme Christelle Vuanga, Eliezer Ntambwe, Patrick Muyaya…bien élus, attendraient sur des listes des invalidés de la Cour constitutionnelle au profit de ceux qui ont déboursé de bagatelles sommes d’argent en dollars américains. Les élections législatives de 2018 sont plus graves que celles de 2011. Les ambassadeurs des USA, de la Grande-Bretagne, de Suisse et du Canada n’ont pas eu leurs langues en poche pour dénoncer ce vendredi 14 juin les décisions de la Cour Constitutionnelle qui nuisent au climat politique, selon leur propre terme.

Agnelo Agnade.

 

  • Bendélé Ekweya té

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