Invalidation de Raphael Kibuka : banditisme de la Cour Constitutionnelle ! 

« Ailleurs les bandits achètent des armes et braquent des banques. Sinon, ils vendent la drogue et risquent la prison. Chez nous, c’est cinq ans à la faculté de Droit pour en sortir bandit à temps plein, clef de la prison en main », propos d’un notable de la commune de Matete compatissant au coup de massue infligé à Raphael Kibuka par la Cour constitutionnelle. Celle-ci a injustement invalidé son mandat de député national dûment gagné avec plus de 26.000 voix, faisant ainsi l’un de meilleurs élus, non seulement de sa circonscription de Mont-Amba, mais également de 55 députés nationaux de la ville de Kinshasa.

Dans ce dossier qui fâche ses nombreux électeurs, les noms du juge Ubulu et de Me Kahozi, directeur de cabinet du président de la Cour constitutionnelle, sont constamment cités comme des instigateurs de l’invalidation de Raphael Kibuka. Ils ont provoqué depuis la nuit de lundi 1 juin un tollé sans précédent dans la ville de Kinshasa, particulièrement à Matete, base électorale de la victime.

Le juge Ubulu et le directeur de cabinet Pitchou  Kahozi auxquels on joint le juge Kilomba sont accusé de clientélisme, de monnayage et de marchandage  des sièges au profit des Candidats malheureux, déterminés à accéder à l’hémicycle National en remplacement des élus choisis par le peuple ; tout ceci, révèle-t-on au média en ligne, avec la bénédiction du président de la Cour constitutionnelle. Et le cas le plus scandaleux qu’a connu cette Cour Constitutionnelle depuis sa création, dans le cadre du contentieux électoral est celui du MLC Raphaël Kibuka kia Kiese. Fort de ses 26.802 voix obtenues, ce matetois s’est vu débarquer au profit d’une candidate ayant obtenu seulement 469 voix. Véritable magie fabricante des députés par la Cour constitutionnelle !

Déjà, dans la salle d’audience lors du prononcé de la décision invalidant le célèbre avocat et député kinois Raphaël Kibuka,  le juge Ubulu et ses complices ont été surpris par  la réaction de l’auditoire. Toute la salle à l’unisson a crié : « Euh ! Euh ! ezalaka té, yé té,  yé té, l’un des meilleurs  élus ! » Entendez : « pas possible, en tout cas pas lui, surtout pas lui, l’un des meilleurs élus ». Comme pour dire que trop c’est trop !

Le Président Lwamba à qui incombe la charge de diriger cette Cour supposée être la sommité et la plus sérieuse des Cours et Tribunaux congolais, est prié de se ressaisir et faire dire correctement le droit. Sinon, avec ce banditisme judiciaire, l’état de droit tant souhaité par le président de la République Félix Tshisekedi ne restera qu’un simple slogan. Etant donné que la justice élève la nation !

Agnelo Agnade.

  • Bendélé Ekweya té

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