Fait ministre des affaires sociales, actions humanitaires et solidarité sociale sous Matata Ponyo , Charles Nawej Mundele est ce politicien sorti de la mallette qu’Olivier Kamitatu a apportée de la diaspora. Fils d’un père congolais, ancien député national de Kahemba au Kwango, et d’une mère européenne, il est peu connu des Congolais, mais très influent que le directeur de cabinet au bureau d’Olivier Kamitatu alors à l’époque président de l’Assemblée Nationale. Celui-ci est son ami d’enfance, mieux son pote.
Lorsque ce dernier connaît des méandres avec le Mouvement de Libération du Congo (MLC) et quitte le perchoir et le parti, il amène son ami avec qui et d’autres personnes, ils créent l’Alliance pour le Renouveau du Congo (ARC), parti membre de la majorité présidentielle (MP). Charles Nawej est fait ministre en 2012. Il ne sera pas reconduit dans le gouvernement Matata II en septembre 2014. D’après les indiscrétions parvenues à Scooprdc.net, il serait dribblé par son ami qui lui aurait garanti son maintien au gouvernement. La source du média en ligne affirme que c’est delà qu’est partie sa prise de distance vis-à-vis d’Olivier Kamitatu. De novembre 2014 à septembre 2015, il ne venait presque plus au siège du parti, confie-t-on à Scooprdc.net.
Lorsqu’arrive en septembre 2015 la fronde au sein de la MP avec les leaders du G7, Charles Nawej Mundele préfère rester dans l’ARC demeurée fidèle à Joseph Kabila. Avec Kamitatu, c’est le divorce. Selon les informations livrées à Scooprdc.net, ils sont devenus ennemis et ne se parlent plus. Nawej se fait alors fou du roi ! Plus que kabiliste que lui, tu meurs !
A l’assemblée nationale, il n’est pas à première boude. Déjà en avril 2018, il s’était virulemment dans une plénière pris à son collègue Henri-Thomas Lokondo pour le fait que ce dernier avait, dans une motion incidentielle, demandé le rejet et le non-examen du texte de loi du projet portant dispositions relatives à la promotion et au développement du Projet Grand Inga. Curieusement, dans un imprévu total, le député Charles Nawej s’est faufilé jusqu’à la tribune, à proférer des attaques personnelles contre son collègue initiateur de la motion. Son intervention avait provoqué la colère du député UNC Jean-Baudouin Mayo qui est passé devant la tribune pour le recadrer.
Le 15 avril dernier, dans la bousculade qui a failli créer la bagarre dans la salle de Congrès entre les députés FCC et ceux de Lamuka, on l’a vu en avant-plan, près à utiliser les biceps. Alors que ce qui a apparu comme pomme de discorde n’était la demande de l’opposition formulée au Bureau de faire valider les mandats de ses 10 députés nationaux nouvellement élus à Beni, Butembo ainsi que Yumbi.
Voilà que vendredi 07 juin dernier il a traité le président de la république d’inconscient. Déclaration qui, non seulement lui attire les foudres de toutes parts, mais a suscité la colère des militants de l’UDPS, parti présidentiel. C’est le feu que le député de Kahemba a allumé à voir les troubles qui se sont déroulés lundi 10 juin au Palais du peuple et la surchauffe qu’il y a eu ce mardi 11 juin à Lubumbashi, au Haut-Katanga. Charles Nawej passera-t-il aisément à Limeté ? Espère-t-il encore être au Gouvernement pendant ces cinq ans de mandat de Fatshi « inconscient » ? Qu’il demande conseil à Roger Lumbala qui actuellement n’est nulle part et qui a du mal à approcher Félix Tshisekedi. Mon cher Charles, ta bouche-là t’a tué !
Agnelo Agnade.