Prévue à 13h00’ de ce mercredi 29 mai au Tribunal pour enfants près le Tribunal de Grande Instance/Gombe siégeant dans l’enceinte de la maison communale de Kinshasa, l’audience s’est ouverte avec 45 minutes de retard pendant que la juge président annonçait la seule cause inscrite à l’ordre du jour concernant les enfants en conflit avec la loi, sous RCF: 6941. Dans l’énoncé du tribunal, il a été question de lire le rapport du médecin légiste, le docteur Bokolomba Mela, qui a examiné la victime présumée violée, et poursuivre l’audition cette-fois-ci avec les témoins prenant part à cette fameuse fête qui a tourné au drame (Lire l’article de Scooprdc.net : « Dépravation des mœurs dans les écoles : une fille de 13 ans violée au Collège Révérend Kim » pour comprendre l’affaire).
A l’appel nominal de témoins, en dehors des accusés principaux, seul Dav Kiamwangana (fils du très célèbre artiste musicien Verkis Kiamwangana), 13 ans était présent, accompagné de sa mère et de son conseil. Huit autres enfants attendus selon la remise contradictoire établie le premier jour de l’audience entre le Tribunal et les parties, n’étaient pas présent. Situation qui a failli envenimer la situation entre les avocats, qui pour la partie de la victime, il fallait faire usage de l’article 131 alinéa 1 du code portant protection de l’enfant, surtout pour l’un des enfants coaccusé qui, jusqu’au début de l’audience, avait brillé par son absence, avec lui ses parents et l’avocat. Heureusement pour lui, une heure après le début de l’audience, il s’est amené avec son père, et le Parquet a sollicité pour lui un rabattement de la décision du Tribunal qui avait acté dans l’entre-temps, l’application de l’article 131 du code portant protection de l’enfant.
L’assistance qui se demandait comment ces mineurs ont pu librement acheter du Whisky et louer un appartement et voulait comprendre comment ces derniers ont commis le forfait qui le traîne devant la justice, a été surprise par le ministère public qui a demandé au Tribunal de recourir au huit-clos vu l’ampleur médiatique suscitée déjà par cette affaire. Et le juge a été obligé de mettre toute personne non membre de famille ou auxiliaire de justice en dehors de la salle d’audience, y compris la presse.
Le Tribunal après s’être déclaré régulièrement saisi par les deux parties, a reçu le rapport du médecin légiste. Après lecture de ce rapport, il en est ressorti que la victime a été effectivement victime d’une agression sexuelle vu l’état de ses organes : déchirure de 3 heures à 9 heures selon les termes du rapport. Ce qui a suscité un vif débat entre avocats. Pour la partie défenderesse, il ne faut pas que chacun interprète le rapport médical n’étant pas expert en médecine tandis que la partie victime tenait à ce que le rapport soit interprété; et que le Tribunal devra après l’audition de tous les témoins, convoquer l’expert médical pour l’interprétation de certains termes contenus dans le rapport dont question. Finalement, n’ayant pas été inscrit à l’ordre du jour, le Tribunal a finalement ajourné l’examen du fond du rapport médical à la grande satisfaction de la partie défenderesse.
Autre point d’achoppement, c’est lorsque une vidéo de la soirée a failli être diffusée dans l’audience. Les avocats de la partie défenderesse se sont mis dans tous leurs états pour démontrer au Tribunal que cela n’avait pas été retenu à l’ordre du jour et ils ont une fois de plus étaient suivis par le Tribunal.
Toutefois, le rapport médical hormis la confirmation du viol, affirme que les tests sérologiques se sont avérés négatifs. C’est à dire pas de contamination à l’hépatite B, pas de grossesse, mais pour le VIH-Sida, l’expert recommande des examens après 3 mois vu le temps d’incubation de ce virus. Le rapport recommande également que la victime soit prise en charge par une structure psychiatrique à cause du traumatisme dont elle est victime.
Après ce débat contradictoire entre d’une part la partie victime, la partie défenderesse et le ministère public, le Tribunal a poursuivi l’audition du témoin Dav Kiamwangana jusqu’à la suspension de l’audience vu l’heure à laquelle les huit autres témoins étaient arrivés au Tribunal, soit à 16 heures passées de quelques minutes.
Le huit-clos a fait que la date prochaine de l’audience n’a pas été communiquée publiquement, elle sera communiquée aux parties par voie d’huissier pour échapper certainement à la presse et aux ONGs qui ne cessent d’accentuer la pression sur cette affaire très sensible. Signalons que son enrôlement n’était même pas affiché à la valve. L’audience a été communiquée aux parties de bouche à l’oreille. Malgré cette communication en catimini, Scooprdc.net était là et sera là jusqu’au moment où le verdict tombera. Affaire à suivre !
Nzakomba