Du nouveau sur le marché du livre : « Le commerce international dans une économie globalisée. Défis, enjeux et perspectives pour la République Démocratique du Congo » de Modeste Bahati et Georges Byeragi Safary

Ce livre a été porté sur les fonts baptismaux, ce samedi 25 mai à l’hôtel Rotana où une crème importante des scientifiques et hommes politiques était bien présente. Pour Modeste Bahati, sous la casquette de professeur d’université –parce que l’homme est presque tout : plusieurs fois ministre, plusieurs fois député national et cette fois-ci sénateur─, l’idée de la co-rédaction de ce livre est partie de son collègue Georges Byeraga de produire cette réflexion sur le commerce international en leur qualité des théoriciens et praticiens en la matière.

C’est une texture économique à portée internationale de 393 pages qui traduit la volonté des auteurs de faciliter la tâche aux acteurs impliqués dans le commerce international en leur apportant des planifications sur certains aspects régissant les échanges commerciaux, afin de faire face aux difficultés liées aux activités dans leur ressort avec des partenaires extérieurs. « Notre vœu est que ce livre nous apprenne à agir dans la bonne direction, qu’il suscite des débats et des réflexions nourries pour permettre à la RDC, pays en voie de développement, de participer positivement à la mondialisation et entrer dedans », a déclaré Modeste Bahati.

Pour le professeur Emile Ngoy Kasongo ayant fait l’économie de ce livre, celui-ci est d’actualité d’autant plus qu’il aborde une question très pertinente de l’économie internationale contemporaine. L’ancien DG de l’OGEFREM estime que dans cet ouvrage, les auteurs font un effort didactique énorme de pouvoir expliquer, de donner toutes leurs connaissances sur les techniques du commerce international notamment les opérations liées à l’import et export qui sont denses mais parfois assez complexes. Mais les auteurs les ont présentées de manière extrêmement abordable.

Le professeur Emile Ngoy Kasongo rend hommage à ces deux acteurs parce qu’ils ont pris en filigrane un cas un peu particulier de la RDC qui n’est pas à vrai dire un acteur majeur du commerce international même pas sous-régional. « Les recommandations faites par les auteurs participent à une interpellation pour que les décideurs comprennent que le commerce c’est l’enjeu du développement demain », déclare Emile Ngoy Kasongo qui prend comme exemple le cas de la Chine qui ne vendait rien ni achetait rien à l’extérieur mais qui est devenue une grande puissance économique grâce au commerce extérieur. La RDC en a la capacité, en a les ressources comme le démontrent les deux auteurs dans leur ouvrage.

Vital Kamerhe : « Nous avons l’ambition de faire de la RDC la Chine de l’Afrique »

Représentant le Chef de l’Etat à cette cérémonie Vital Kamerhe, son directeur de cabinet, a estimé que sur le plan combatif, la RDC est en ordre de bataille. Seulement, le politique congolais rend malade l’économique. Rappelant le niveau égal qu’avait la RDC en 1960 avec le Canada, la Corée du sud et le Thaïland, aujourd’hui que ce pays de Lumumba se retrouve à la cent cinquantième place dans le classement mondial, Vital Kamerhe n’est pas allé par le dos de la cuillère pour avouer que c’est une honte.

« Ce ne sont pas les extra-terrestres qui nous ont conduits à cette situation, mais c’est l’œuvre des politiciens qui ont fait du Congo un pays dépendant totalement de l’extérieur avec une économie écartelée et tributaire des pays voisins selon la zone où l’on se trouve », a déclaré le directeur de cabinet du nouveau président de la République Félix Tshisekedi.

Pour lui, il faut repenser les nouveaux plans, les nouveaux programmes avec comme socle solide, l’homme. Dépouiller la RDC de son image d’un pays champion en taxes et en tracasseries. « C’est un défi qui nous attend dans nos cinq ans de mandat avec le président Félix Tshisekedi. Nous avons l’ambition de faire du Congo la Chine de l’Afrique », a dit Vital Kamerhe tout en précisant que Rome ne s’est pas construite en une journée. Ils feront ce qu’ils pourront pour développer le pays et le sortir du marasme.

Il n’a pas manqué de saluer l’homme Bahati qui, selon lui, est très complet : scientifique, homme d’affaires mais aussi homme politique aguerri qu’on ne peut pas dribbler. « J’avoue sincèrement qu’avec toutes les qualités que Bahati a, je suis en- dessous de lui », a dit Vital Kamerhe.

Innocent Olenga.

  • Bendélé Ekweya té

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