Sur les réseaux sociaux, les partisans de Lambert Mende ont vite balancé un procès-verbal du Centre d’Expertise, d’Evaluation et de Certification des substances minérales précieuses et semi-précieuses (CEEC), lequel procès a circulé sur la toile comme une traînée de poudre. L’objectif certes est de disculper l’ancien ministre des médias et communication dans ce dossier sale qui lui a valu une interpellation brutale et humiliante par la police, dimanche 19 mai dernier.
Dans ce PV brandi du CEEC, l’on peut lire : « le ressenti des techniciens sur l’aspect visuel de la pierre a fait douter sur la véracité de la substance minérale et, le recours aux différents tests ci-après a permis d’infirmer ou confirmer la nature exacte de la pierre en présence. Il s’agit notamment de la résistance à l’aide d’une aiguille de borazon ; et de la conductivité thermique grâce au diamond testeur Presidium. Le Centre constate au regard des analyses ci-haut ce qui suit : – la pierre pèse 87,20 carats et non 87,40 carats ; – la pierre présentée n’est pas du diamant ». Aussitôt ce PV balancé dans les réseaux sociaux, les mendéïstes se sont virulemment pris au Vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur a.i Basile Olongo qu’ils ont vilipendé à souhait. Ce dernier est considéré dans le camp Mende comme l’instigateur de l’interpellation humiliante de leur leader politique incontournable du Sankuru.
Mais beaucoup d’observateurs qui ont lu ce document du CEEC, doutent de son caractère sérieux, mieux de son authenticité du fait qu’outre les signatures des personnes présentées comme faisant parties du CEEC et de la délégation de l’honorable Lambert Mende, le PV ne comporte pas le sceau du Centre. D’autres observateurs qui eux ne doutent pas de l’authenticité du PV, dénoncent par contre les manœuvres qu’aurait opérées l’ancien porte-parole du Gouvernement pour dissimiler le vrai diamant et présenter autre chose pour l’expertise au CEEC. Ils avancent deux hypothèses : soit, Lambert Mende aurait caché la vraie pierre qu’il a gardée depuis samedi 18 mai pour flouer en même temps les creuseurs propriétaires et l’Etat ; soit il a dissimilé ce vrai diamant en complicité avec les creuseurs pour flouer l’Etat et lui priver de ses droits en termes des taxes. Ladite pierre précieuse si elle était vraie, elle aurait coûté, selon les experts du monde des diamantaires, pas moins de 17 millions USD.
Pour sa part, l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) de Me Georges Kapiamba qui se dit scandalisée par le contenu du PV du CEEC, appelle le procureur général près la Cour de cassation à enquêter véritablement sur la disparition du vrai diamant et sanctionner les fugitifs quel que soit leur rang social.
Owandi.