Gestion des provinces : si Kimbuta a laissé 18 millions USD de dettes en douze ans à Kinshasa, Lola Kisanga en a laissé de plus de 25 millions en trois ans en Haut-Uélé !

Si l’épée de Damoclès est suspendue sur la tête du ministre de finances d’André Kimbuta qui doit justifier la dette bancaire de 18 millions laissée à la charge du nouveau gouvernement Ngobila, le pire pourrait surgir des autres provinces. Déjà dans le Haut-Uélé, Christophe Baseane Nangaa que les siens de l’Alliance des Démocrates pour le Renouveau et le Progrès (ADRP) ont fêté récemment à Pullman Hôtel l’avènement à la tête de cette province, n’a pas la tâche facile. Le « petit président » du Haut-Uélé comme il s’est appelé lui-même ce jour-là a du véritable pain sur la planche. Son prédécesseur vient de lui laisser une dette compilée de 25.028.960 USD. Et c’est au cours de la remise-reprise de jeudi 08 mai dernier, que cette vérité est connue par la presse.

N’ayant pas sa langue en poche, le vice-gouverneur Christian Pitanga Mangandro n’a pas dissimilé son désarroi face à cet héritage macabre en trois ans seulement de gestion. « Le gouvernement dirigé par Christophe Baseane Nangaa compte passer au peigne fin toutes les rubriques de cette dette qui risque de freiner les actions de l’exécutif en faveur de son remboursement », a-t-il lâché estimant que cette situation hypothèque dangereusement l’avenir de la province étant donné que l’Exécutif risque d’affecter les premières ressources de la province aux paiements des dettes. En effet, cette dette compilée est constituée des paiements aux fournisseurs des biens et services, et aux entrepreneurs des travaux publics, mais également des avances consenties à la province par des tiers et des encours des crédits bancaires.

Comme si cela ne suffisait pas, l’équipe sortante de Jean-Pierre Lola Kisanga s’est emporté des biens et autre patrimoine de la province. Acte intolérable par le gouvernement Baseane qui promet d’utiliser tous les moyens légaux pour remettre la province dans ses droits contre ce qu’il qualifie de désaffectation précoce à la sauvette de ces biens de la province.

La Haut-Uélé est l’une des provinces où le gouverneur et son adjoint sont issus d’un même regroupement politique, ADRP. Cette province est une mine d’or au vrai sens du mot mais sur laquelle est assise une population si pauvre. Le gouvernement Baseane saura-t-il relever le défi de transformer ces ressources naturelles en véritables richesses pour le bien-être de sa population ? Tout est possible avec un minimum de volonté.

Rappelons que l’ADRP qui a fêté son gouverneur du Haut-Uélé et ses deux vice-gouverneurs (Haut-Uélé et Lualaba) mais également ses deux sénateurs, vendredi 03 mai dernier, se réjouit du fait qu’elle occupe la sixième place en force politique avec 22 députés nationaux et 25 provinciaux. Son président, François Rubota, espère voir son regroupement obtenir un poste au bureau définitif du Sénat mais également des postes ministériels au gouvernement prochain.

Georges Ilunga.

  • Bendélé Ekweya té

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