Sankuru : le « Je vais respecter la Constitution » de Fatshi, cinq mots d’une polysémie  jamais imaginée, selon André Tambwe ! 

La rencontre, mardi 7 mai dernier, entre le président de la République Félix Tshisekedi et la notabilité du Sankuru (députés nationaux et provinciaux, sénateurs et autres personnalités…), est toujours sujet d’actualité et suscite des réactions dans tous les sens. La  dernière en date est d’André Tambwe, ancien secrétaire particulier de l’ex-VPM Léonard She Okitundu aux affaires étrangères, mais aujourd’hui, il est député national, élu de la circonscription de Katako-Kombe.

André Tambwe constate que des thèses s’enchaînent et pour les politiques, juridiques voire diplomatiques, ces propos jettent de Fatshi selon lesquels il respectera la Constitution, sont à la merci des diverses interprétations laissant captivant les 9+8     nœuds de la problématique sankuroise. Ainsi se pose-t-il cette question : le Président de la République a-t-il réellement dénoué l’épineuse crise politique ? Annonce-t-il méthodologiquement son penchant à l’égard d’un camp ?

Prudemment, André Tambwe estime que personne ne voudra s’aventurer à célébrer la fin du suspens. « Le rationnel inciterait encore  à plus de retenue qu’à la diffusion des commentaires fastueux inconséquemment triomphalistes. Pour nous, le respect de la Constitution renverrait plus aux attributions que celle-ci reconnaît au Chef de l’Etat qu’aux principes généraux transposés dans notre écriture constitutionnelle. Autrement, il a renvoyé aux dispositions des alinéas 2 et 3 de l’article 69 de la Constitution. Sinon, le pari tout comme le pronostic à faire ne saurait être aisé ! L’on se demanderait vite : quelles dispositions va- t- il satisfaire dans cette  soumission programmée à  la volonté du Constituant ? », écrit-il sur WhatsApp.

Pour ce député de Katako-Kombe, le caractère « social et démocratique » de la République Démocratique du Congo consacré dans la Constitution sera la première inspiration de l’arbitrage du président de la République socio-démocrate de son état. « La souveraineté appartient au peuple, … il l’exerce directement ou indirectement par ses élus (ici provinciaux). L’inscription par le constituant au socle de droits intouchables, le droit de la défense et au recours ne pourra être négligée dans l’orientation de son arbitrage par le Président de la République », s’époumone l’ancien parsec de She Okitundu qui estime que « promettre de respecter la Constitution, n’est-ce pas savoir que les décisions de justice sont rendues au nom du peuple (l’arrêt du Conseil d’Etat, y compris ?) et exécutées au nom du Président de la République, symbole de l’unité nationale ? ».

Le « sheïste émancipé » appelle le sankurois à la prudence : « le sankurois doit encore garder son souffle  avant de juger si le premier acte de Félix Tshisekedi  dans la Province de Lumumba procédera de la légendaire théorie du  » Peuple d’abord « , son slogan politique ou de l’idéologie de la « terre brûlée », très active dans le lobbying politique de ceux qui veulent faire ombrage à son mandat ».

Vigilance, prudence et surveillance à tous les niveaux, conclut-il son post.

Innocent Olenga

  • Bendélé Ekweya té

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