Election du gouverneur et vice-gouverneur au Sankuru : vers le dénouement de la crise par Fatshi !

Une rencontre s’est tenue, ce mardi 07 mai à la Cité de l’UA, entre le président de la République Félix Tshisekedi et la notabilité de la province du Sankuru (députés nationaux, sénateurs, députés provinciaux…) conduite par l’ex-gouverneur sortant du Sankuru et sénateur Berthold Ulungu. Le sujet principal de cette rencontre était la crise autour de la tenue de l’élection du gouverneur et vice-gouverneur du Sankuru ; élection qui a été décalée à cause de la tension qu’elle suscitait, non seulement dans la population sankuroise en général mais particulièrement de Lusambo-ville, mais aussi entre le camp de l’ex-ministre des médias et de la Communication, Lambert Mende, candidat unique retenu par la CENI et le camp de Joseph-Stéphane Mukumadi, candidat recalé par la Cour d’appel du Sankuru et réhabilité dans la course par le Conseil d’Etat.

Selon le député national Alexis Luwundji, élu de Lodja et participant à cette rencontre contacté par Scooprdc.net, le président de la République Félix Tshisekedi, après avoir écouté les points de vue des uns et des autres, a promis de faire tout pour que la Constitution de la République soit respectée et que triomphe la démocratie au Sankuru. Alexis Luwundji ajoute que le président Fatshi a également promis de recevoir sous peu les deux candidats Mende et Mukumadi qui n’étaient de la rencontre.

Interprétation des propos de Fatshi par les deux camps

Selon Me Armand Lokeka, directeur de cabinet du jeune candidat Joseph-Stéphane Mukumadi, « le chef de l’état s’est servi des béquilles d’un Etat ambitieux de la démocratie,  qui se réfère à tout moment sans préavis ni surséance intellectuelle, comme ceux qui sont en panne de l’idéalisme politique ». pour cet avocat, la rencontre entre Fatshi et la notabilité sankuroise était très fructueuse et profitable pour le peuple du Sankuru en général et les députés provinciaux en particulier,  du fait que le chef de l’Etat est resté légaliste et respectueux de la Constitution,  après les multiples avis des différents juristes et experts sur le 1er conflit qui est celui des lois, entre la Constitution et la loi électorale, le 2ième conflit entre le Conseil d’Etat et la CENI.

« En sa qualité de garant de la Nation et des institutions de la République,  le chef de l’Etat, après avoir pris les avis des uns comme des autres, a conclu conformément  aux dispositions constitutionnelles des articles 21, 61, 155 al.2, 149 al.4 et 69 al.2, et les traités internationaux, de ne faire application que de la Constitution de la République,  par conséquent l’exécution impérative et obligatoire de l’arrêt rendu par le Conseil d’État sous REA 002, qui explique la voie de départ à deux candidats à la course électorale à l’élection du Gouverneur et Vice Gouverneur dans la Province du Sankuru », écrit Me Lokeka sur WhatsApp.

Point de vue contraire à celui de Me Lambert Tuku Ombalakonde et Blaise Ekongola, deux très proches disciples de Lambert Mende qui, eux, conseillent Me Lokeka, à propos de ce qu’ils qualifient de « fameux » arrêt du Conseil d’Etat, de s’informer utilement sur la position de député Christophe Lutundula à ce sujet. « Selon cet élu de Katako-Kombe, le Conseil d’Etat a agi par excès de pouvoir car, il est incompétent en cette matière. En d’autres termes, ce grand juriste se rallie à la position du Conseil Supérieur de la Magistrature qui à son temps, avait déclaré l’arrêt du Conseil d’Etat ‘’inexistant’’ et donc ‘’inopérant’’ »,  écrit le doctorant en Droit Blaise Ekongola.

Contacté par Scooprdc.net pour qu’il confirme ou infirme les propos lui attribués par Blaise Ekongola, le député Christophe Lutundula Apala pene Apala qui s’est étonné que ces propos lui soient gratuitement attribués, a recommandé à votre média en ligne de contacter n’importe quel député provincial du Sankuru présent dans la salle pour qu’il fasse un témoignage correct ce qu’il a dit exactement au président de la République. Scooprdc.net a joint au téléphoné le député provincial Charles Pongo, ancien président de l’Assemblée provinciale du Sankuru. Voici sa version : « Honorable Christophe Lutundula n’a pas soutenu ça. En tant que constitutionnaliste, il a rappelé la doctrine du Droit, les différentes sources du Droit, leur hiérarchie et finalement il a montré que la loi électorale qui est une loi ordinaire ne peut pas supplanter la loi fondamentale. Donc, le législateur ordinaire ne peut pas contredire le constituant qui est le peuple. Il a dit que l’article 27 de la loi électorale est contraire à la Constitution et il a demandé au chef de l’Etat de saisir la Cour constitutionnelle en vue de déclarer inconstitutionnelle cette disposition de l’article 27 de la loi électorale qui contredit justement l’article 155 de la Constitution. Le droit de recours étant un droit fondamental reconnu à tous les citoyens, il ne doit souffrir d’aucune limitation. Voilà ce qu’il a dit ».

Cette version de Charles Pongo est confirmée par d’autres députés provinciaux du Sankuru, interrogés par le média en ligne.

Owandi.

  • Bendélé Ekweya té

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