Après leur sit in, jeudi 24 avril dernier, et une mise en demeure à l’endroit de la société Vodacom, les jeunes du mouvement citoyen Lutte pour le Changement (Lucha), ont manifesté ce lundi 29 Kinshasa, cette fois-ci contre la société Airtel. ‘‘Agissez sans attendre. Si au bout de 7 jours, les recommandations formulées ne sont pas rencontrées, nous reviendrons à charge la semaine prochaine pour camper devant votre siège où nous passerons nuit et jour jusqu’à ce que vous nous répondiez positivement à nos revendications, et non seulement à Kinshasa mais dans d’autres villes’’. C’est sur ce ton menaçant que ces activistes de Lucha se sont adressés via un mémorandum à cette société des télécommunications.
Comme pour Vodacom, la Lucha reproche à Airtel de continuer à appauvrir le peuple par des pratiques commerciales qu’elle n’use même pas dans d’autres pays. Ce mouvement citoyen somme Airtel de réduire les tarifs, d’améliorer la qualité de la connexion aussi bien pour les appels vocaux que pour Internet, de rationaliser les mécanismes de transfert via mobile Banking (Airtel money), et d’harmoniser le temps de communication.
Comme ils l’ont constaté chez Vodacom, à qui ils avaient aussi adressé un mémorandum,, les jeunes pro-démocratie ont, en plus de la surfacturation, dénoncé la double perception des frais de transfert dans le service mobile Banking. « Depuis un moment, lorsqu’on envoie l’argent à un proche via Airtel money, on est obligé de payer les frais d’envoi et celui qui reçoit la somme, payera en plus les frais de retrait », expliquent-ils, avant de conclure : «…la médiocrité de la connexion et le comptage erroné du temps de communication frôlent le degré le plus élevé de l’escroquerie des multinationales ».
Rappelons que le 28 mars de cette année, les activistes de la Lucha avaient annoncé des sit-in devant les représentations de Airtel à Beni et Bukavu et Kananga le 1er avril dernier. Et le 02 avril, soit un jour après, Airtel a réduit le coût des SMS, soit 30 SMS pour 10 Unités, au lieu 5 SMS pour le même coût.
Daniel-Curie Mamba