Ancien secrétaire général adjoint et porte-parole de l’Alliance pour le Renouveau du Congo (ARC), ancien communicateur du G7, ancien président de la centrale électorale du G7, ancien cadre de l’Ensemble pour le Changement et l’un des membres influents de la campagne du candidat président de la république de la coalition Lamuka dans le Kwango, Hubert Thetika est désormais membre de l’Union Pour la Nation Congolaise (UNC). Celui que l’on doit appeler désormais ancien collaborateur d’Olivier Kamitatu a adhéré avec les siens au parti de Vital Kamerhe le samedi 20 avril dernier.
« Je vous dirais clairement que l’ARC, le G7, l’Ensemble et Lamuka font désormais partie de mon histoire politique. Je reconnais avoir mené une belle aventure avec des hommes politiques de qualité que j’ai connu là-bas : Olivier Kamitatu, Konde Vila Kikanda, Boris Mbuku, Gabrielle Bope, Mme Biebie…mais aujourd’hui, l’heure est à la realpolitik. Après réflexion avec tout ce qui est arrivé j’ai trouvé qu’il faut être réaliste. Si je rejoins l’UNC aujourd’hui, ce que je suis guidé par un réalisme très simple : l’intérêt général de la population », a déclaré à Scooprdc.net le député honoraire du Kwango.
Se basant sur les notions des sciences politiques qu’il a apprises à l’université en France, Hubert Thetika, loin de ce que d’aucuns peuvent qualifier d’opportunisme dans son chef estime qu’il faut saluer la grandeur d’un homme d’Etat comme Vital Kamerhe dont il a apprécié la façon de faire même quand il était au G7. « Là où j’ai appris les sciences politiques en France, on m’a appris à faire la différence entre un homme politique et un homme d’Etat. Un homme d’Etat est naturellement un homme politique mais qui au-delà de sa qualité d’homme politique, est capable d’adapter son comportement et son discours par rapport au contexte du moment, dicté par l’intérêt général. Il peut même faire alliance avec un adversaire politique si l’intérêt de la population passe par cet adversaire », déclare Hubert Thetika.
L’ancien SGA de l’ARC démontre que Vital Kamerhe qu’il a observé depuis plus longtemps, est un homme d’Etat. Il en veut pour preuve son tweet d’octobre 2016 qui lui a valu évidemment des ennuis au G7, tout simplement parce qu’il avait salué la qualité d’homme d’Etat du président de l’UNC qui, en acceptant de participer au dialogue de la Cité de l’UA, avait sauvé le pays de l’apocalypse annoncée pour le 19 décembre 2016. « Incompris, il avait accepté d’être vilipendé et traîné dans la boue pour la défense de l’intérêt général. Le même comportement d’homme d’Etat, il l’a affiché en 2009 alors qu’il était tout puissant président de l’Assemblée nationale, il a accepté, en renonçant à tous les avantages qu’il avait, pour entrer en contradiction, mieux s’opposer au président Joseph Kabila avec qui, il n’avait pas seulement des relations professionnelles, mais aussi fraternelles et amicales, à cause d’un problème d’intérêt général mis à mal par le président de la république d’alors. La qualité d’homme d’Etat de Kamerhe n’est plus à démontrer. Voilà pourquoi je me suis dit qu’il était temps de rejoindre ce camp que je qualifie de réaliste, qui fait de la realpolitik, le CASH mais spécialement l’UNC », déclare Hubert Thetika.
Estimant qu’en politique l’on doit être parrainé, l’ancien SGA de l’ARC estime qu’il s’est identifié en Olivier Kamitatu qu’il considère aussi comme un grand homme politique et un grand démocrate. Mais maintenant il s’identifie en Vital Kamerhe parce que là, argument-t-il, «nous sommes entrés dans un environnement plus grand, plus volumineux, qui a fait que le contrôle puisse nous échapper (G7, Rassemblement, Ensemble, Lamuka). Et finalement, j’ai eu l’impression que nous nous sommes noyés dans un océan, et nous avons perdu notre identité d’ARC. De 15 députés nationaux en 2011, nous nous sommes retrouvés avec un seul en 2019 ».
Pour Hubert Thetika, les gens doivent comprendre qu’il est temps de privilégier le réalisme, faire de la realpolitik avec le président de la république Félix Tshisekedi qui pose des actes très simples mais réalistes, par exemple dans son programme de 100 jours. « L’impact de ce programme de 100 jours va plus loin et va toucher beaucoup de consciences », déclare l’ancien porte-parole de l’ARC.
Innocent Olenga
