ARPTC : l’Intersyndicale s’agite pour rien !

Dans une lettre adressée, le 17 avril, au président intérimaire du Collège de l’Autorité de Régulation de la Poste et de Télécommunications du Congo (ARPTC), l’Intersyndicale ARPTC/CSC-SOPA le somme de payer la prime de rétrocession aux agents pour le mois de janvier et février 2019. « Votre refus de vouloir appliquer la loi, en l’occurrence, l’article 7 de l’ordonnance-loi  n° 13/002/2013 fixant la nomenclature des droits, taxes et redevances du pouvoir central, non seulement prête le flanc au détournement, mais surtout constitue, ni plus ni moins, un acte de rébellion », peut-on lire dans cette correspondance.

Alors que le même 17 avril, le président a.i du Collège de l’ARPTC, Odon Kasindi a répondu à l’Intersyndicale en conviant ses représentants à un échange sur ce dossier le 23 avril à 16 heures, les syndicalistes adressent une autre lettre le 18 avril au premier ministre pour solliciter une audience en vue de dénoncer un « détournement de la prime de rétrocession et violation des droits syndicaux à l’ARPTC ». Ce qui, visiblement, apparaît comme une agitation inutile d’autant plus qu’ils ont un rendez-vous ce mardi 23 avril avec le président de l’ARPTC qui du reste est très ouvert au dialogue.

Qu’à cela ne tienne, l’agitation de l’Intersyndicale dont les responsables  semblent agir en solo sans consulter la base, évidemment pour des raisons inavouées, n’est pas approuvée par la majorité des agents de cette police des télécommunications interrogés par Scooprdc.net. « C’est bien de vouloir défendre nos droits. Mais une chose est de ne pas être en déphasage avec la réalité de l’entreprise au risque de démotiver notre nouvelle équipe dirigeante », a lâché un agent de l’ARPTC au média en ligne.

D’après les explications de quelques agents hostiles aux menaces de l’Intersyndicale sur Odon Kasindi ; menaces dont ils soupçonnent un téléguidage d’une main noire derrière, les ressources de l’ARPTC proviennent de la taxe de numérotation et celle de régulation. Et les rétrocessions faites par la DGRAD concernent les redevances sur les fréquences et sur la taxe de régulation. « Ce n’est pas l’argent à se partager comme des cacahuètes entre agents mais destiné au fonctionnement de l’ARPTC, c’est-à-dire, les charges administratives, la paie des agents et l’investissement en équipement », renchérit un conseiller au Collège de l’ARPTC qui invite les syndicalistes à ne pas confondre le bonus perçu par les agents en cas de performance comme par exemple lorsqu’il y a vente de la licence à la rétrocession d’une taxe qui n’est pas une performance des agents.

« Depuis la création de l’ARPTC, ces rétrocessions n’ont jamais été distribuées comme bonus. Si on donnait chaque mois ces taxes comme bonus, les agents toucheraient combien parce qu’ils ont entre 2000 et 3000 USD ? Saurions-nous investir dans les équipements pour l’efficacité de nos services ? », s’interroge un autre conseiller du Collège de l’ARPTC qui voit une démarche déstabilisatrice contre l’équipe d’Odon Kasindi dans le chef de l’Intersyndicale. Il s’étonne que certains parmi les syndicalistes décrient la megestion du président a.i du Collège. « Comment peut-on mal gérer en un mois ? D’ailleurs, contrairement à son prédécesseur Oscar Manikunda suspendu, Odon Kasindi a instauré une gestion collégiale. Connaissant les erreurs de son prédécesseur, il se dit certainement qu’il a le devoir de faire mieux », le défend-on par ce conseiller.

Un agent de l’ARTPC raconte : « depuis l’avènement d’Odon Kasindi, nous constatons une certaine humanisation de nos conditions de travail. Voyant que nous travaillions entasser comme des sardines dans une boîte, il  a pris le 7ième niveau de l’Immeuble Onze Treize (1113) sur le boulevard du 30 juin pour améliorer nos conditions de travail ». De cet agent, Scooprdc.net apprend qu’Oscar Manikunda n’a jamais laissé une salle de réunions. Mais à peine à la tête de l’ARPTC, Odon Kasindi l’a instaurée où il se réunit avec les agents et les opérateurs des télécommunications en toute dignité. Une autre salle de réunions est prévue au 7ième niveau où les travaux d’aménagement s’effectuent.

Autre bonne nouvelle que l’agent fait savoir à Scooprdc.net, c’est le lancement sous peu du site web de l’ARPTC pour la démystification de cet établissement de l’Etat longtemps mystifié. « Chose non pensable depuis les comités Kaziba, Mutombo et Katende. Comment un service sensé contrôler les télécommunications pouvait-il être lui-même en retard de nouvelles technologies de l’information et de la communication ? », s’interroge l’interlocuteur de Scooprdc.net qui invite ses collègues à travailler et prêter main forte à la nouvelle équipe pour l’avancement et développement de télécoms en RDC au lieu de s’agiter par la manipulation des syndicalistes, dictés par des calculs obscurs.

Agnelo Agnade.

  • Bendélé Ekweya té

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