« …je le dis sans peur, je suis là pour déboulonner le système dictatorial qui était mis en place, il est temps que notre pays rentre dans une ère démocratique, dans une ère nouvelle et nous en avons les potentialités… ». Ces propos tenus par le président de la République Félix Tshisekedi lors d’une interview aux USA ont offusqué le Front Commun pour le Congo (FCC), qui n’a pas tardé à réagir par un communiqué. Non seulement qu’il condamne les propos de Fatshi, mais affirme également avoir en premier commencé la lutte contre les antivaleurs depuis l’avènement du 17 mai 1997.
Bien que dans sa déclaration, nulle part le président Félix Tshisekedi n’ai cité nommément ni la coalition FCC, ni l’AFDL, moins encore le MPR parti-Etat, l’opinion s’étonne tout de même que des éternuements proviennent du FCC ! Sinon, réagissent-ils au dicton : « qui se sent morveux se mouche ! » ? Non sans raison, si les membres FCC étaient innocemment innocents des propos tenus par le président Félix Tshisekedi, pourquoi sont-ils dans tous leurs états ? Pourquoi se justifient-ils à tout bout de champs ? Pourquoi pleurnichent-ils ?
Malgré les jérémiades du FCC, les Congolais ont été témoins chaque jour qui passait, de l’enrichissement illicite de membres de l’administration passée, de la présidence jusqu’à la commune, sans ignorer les membres du gouvernement, les chefs des corps, les officiers de la police et de l’armée…
Des observateurs estiment que le FCC verse les larmes de crocodile pour ces propos de Félix Tshisekedi. L’un de ses lieutenants, le conseiller spécial du chef de l’État en matière de bonne gouvernance, Luzolo Bambi Lessa, a dû dénoncer, dans plusieurs rapports déposés auprès du procureur général de la république, des malversations financières graves impliquant ministres, mandataires publics et quelques hauts fonctionnaires de l’Etat, tous de l’ex-majorité présidentielle, actuel FCC. Les congolais ont assisté et assistent à l’acquisition par ces dignitaires de villas par-ci, immeubles par-là, des entreprises prête-noms avec des sujets libano-indo-pakistanais.
M’zée Laurent Désiré Kabila avait en son temps révoqué plus de 300 magistrats pour de faits de corruption. Mais parmi ces magistrats révoqués pour corruption, certains sont devenus de membres très influents du FCC aujourd’hui et ont conduit autrefois l’ancienne majorité présidentielle.
Concernant les droits de l’homme et la démocratie, si pour le FCC le fait d’organiser les élections est un graal pour un état de droit, alors que dire de tous ces prisonniers politiques, des militants pro-démocratie et autres activistes des droits de l’homme qui s’entassaient dans les cachots et prisons souvent sans être jugés ? Que dire aussi des morts qu’il y a eu : Rossy Mukendi, Dechade Kapangala, Benjamin Muindilayi, pour ne citer que ceux-là rien que parce qu’ils exerçaient leur droit constitutionnel de manifester. Qui ne se souvient pas de la disparition de Floribert Chebeya et de son compagnon Fidele Bazana ainsi que d’Armand Tungulu. Et que dire de répressions armées systématiques de la police et de FARDC contre les populations désarmées pendant 12 ans ! Des fausses communes ? Sans parler des bouclages de la ville province de kinshasa qualifié par l’ancien cardinal Laurent Monsengwo comme si nous vivions dans une prison à ciel ouvert. Non ! En politique, il faut aussi un peu d’humilité et là le FCC a manqué franchement l’occasion de se taire.
Nzakomba