Ce samedi 06 avril, la ville de Mbandaka, dans la province de l’Equateur, s’est réveillée sous les coups de balles. Selon les informations reçues par Scooprdc.net, l’ancien gouverneur et député national Jean-Claude Baende instrumentaliserait les jeunes désœuvrés du quartier Air-Congo, ex Air-Zaïre, où il a grandi pour semer les troubles (NDLR : pour ceux qui connaissent Mbandaka, Air-Congo un quartier chaud et bouillant à l’instar de la Tshangu à Kinshasa et Kenya à Lubumbashi). Non seulement que ces derniers ont envahi le bâtiment de l’Assemblée provinciale qu’ils ont pris en otage pendant toute la journée de vendredi, pour obliger le bureau de l’Asspro à valider séance tenante le suppléant de l’ancien prêtre qui a défroqué du sacerdoce, mais ils ont également interdit l’accès dans leur quartier à des personnes qu’ils jugeaient « étrangères » et proches du candidat gouverneur adversaire.
Jean-Claude Baende, candidat gouverneur au même titre que Boloko Bolumbu le gouverneur sortant, accuse le bureau provisoire de l’Assemblée provinciale de retarder la validation de son suppliant qui risque de le préjudicier lors du scrutin du gouverneur étant donné que la voix de son suppliant compte beaucoup pour lui. Feignant un accord pour remettre de l’ordre dans la ville, le bureau de l’Asspro a trouvé une solution intermédiaire qui propose à Baende de valider son suppléant ce dimanche 07 avril.
Ce que la population déplore est que, des bruits courent dans la ville affirmant que Baende aurait passé un deal avec José Endundo et Edouard Mokolo wa Mpombo. Ce marché politique a fait que les élus provinciaux favorables à Baende ont donné leurs voix à l’élection sénatoriale à « Papa One » (José Endundo) et à celle d’Engambe Edo (Mokolo wa Mpombo). Et au retour, ces derniers devraient garantir à Baende le gouvernorat par leur influence politique et le poids de leurs portemonnaies. Mais seulement, la population de Mbandaka qui se rappelle de la razzia ayant caractérisé la gestion de Baende à l’époque où il avait succédé à José Makila alors destitué, fait pression sur les élus provinciaux qui à leur tour, commencent à résister contre le choix de leurs notables. D’où la pierre d’achoppement. Les proches de Jean-Claude Baende promettraient de rendre la province ingouvernable au cas où celui-ci ne passait pas gouverneur.
D’où la police devra-t-elle mettre à la disposition de la CENI des éléments le jour des élections. Car l’histoire récente de cette province apprend que cette assemblée provinciale a été fermée à cause des échauffourées provoquées par les adeptes du même Baende, à l’époque frappé d’une motion de défiance qu’il n’ont pas digérée, lui et ses adeptes.
Nzakomba