Télécoms-ARPTC : Manikunda laisse une dette bancaire de plus de 5 millions USD, les agents sollicitent de Fatshi un coup de balai général du Collège

« Oscar Manikunda n’était pas le seul à gérer l’ARPTC. Autour de lui, son adjoint Odon Kasindi et les cinq conseillers formant le Collège de l’Autorité de Régulation de la Poste et de Télécommunications au Congo. Pourquoi alors le débarquer seul et laisser ses co-gestionnaires ? », s’interroge un syndicaliste de l’ARPTC qui s’est confié à Scooprdc.net pour annoncer au média en ligne un mouvement de grève des agents programmé cette semaine.

Des sources syndicales et auprès des agents de cet organe, Scooprdc.net apprend que le président du Collège suspendu Oscar Manikunda a laissé une dette auprès des banques, notamment la Sofibank et la BGFIBank, une dette de plus de 5 millions USD. Ce montant est constitué des emprunts et des découverts contractés. Le dernier emprunt de 2 millions USD date de décembre dernier auprès de Sofibank. De ce montant retiré par Oscar Manikunda dans le cadre de la construction de l’immeuble de l’ARPTC dans sa parcelle acquise sur l’avenue du Livre à la Gombe, seulement 500 mille qui ont été remis à l’architecte, confie-t-on à Scooprdc.net. Pas de traçabilité sur  1,5 millions USD.

Les agents qui menacent d’aller en grève pour leurs diverses primes de rétrocession détournées, estiment que Manikunda n’est pas le seul diable, ses collaborateurs sont totalement impliqués dans la mauvaise gestion de l’établissement. Ils en veulent pour preuve le détournement de 12 Toyota Land Cruiser offertes par la Banque Mondiale à l’ARPTC mais dont le partage s’est fait entre les membres du Collège. Sur les 8 véhicules acquis par l’ARPTC sur fonds propres, 3 ont pris jusqu’à alors une destination inconnue et aucun membre du Collège ne l’a dénoncé.

Auprès des banques, Oscar Manikunda a mis en gage la taxe d’interconnexion. Et d’après les sources de Scooprdc.net, les sociétés de télécommunications lui auraient déjà versé chacune en cash trois mois. A-t-il vraiment bouffé seul cet argent sans que les autres membres du Collège n’en fassent grand bruit ? Impossible ! Mais pendant ce temps, l’ARPTC accuse plusieurs mois d’arriérés des loyers dans plusieurs villes (Matadi : 80 mille USD, Kisangani : 34 mille USD…). A l’immeuble 1113 où elle a pris ses nouveaux bureaux, après menaces du bailleur, 40 mille USD viennent de lui être versés par Odon Kasindi.

A ce dernier, non seulement on reproche d’être un citoyen britannique, mais aussi d’être dans tous les coups avec son ancien titulaire Oscar Manikunda. C’est lui, l’accuse-t-on, qui aurait favorisé la fraude dans le renouvellement de la licence de Vodacom début 2018 (16.250.000 USD au lieu de 65 millions USD). Pour les agents, le coup de balai du président de la République à l’ARPTC devrait nettoyer tout le Collège. D’ailleurs, ce dernier est fin mandat en juin prochain et aucun de ses membres ne peut être reconduit selon la loi. En effet, le mandat des membres du Collège de l’ARPTC est renouvelable une seule fois. Manikunda et son équipe ont fait deux mandats. Même si Fatshi n’intervient pas maintenant, l’équipe dirigeante de l’ARPTC est obligée de tomber elle-même dans deux mois.

Pour rappel, le Collège de l’ARPTC est constitué de sept membres dont le président et le vice-président nommés par le Président de la République dans son pouvoir discrétionnaire. Les cinq membres restants sont des conseillers dont deux émanent du Parlement et trois autres proposés par le ministre de PTNTIC.

Owandi.

  • Bendélé Ekweya té

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