Les Congolais qui attendaient de la rencontre de trois jours des leaders de la Coalition Lamuka, une grande décision notamment sur le nouveau statut, mieux la transformation de cette plateforme qui, jusqu’à preuve du contraire n’est qu’électoraliste, devraient encore attendre une autre prochaine rencontre de ces leaders.
« …décident d’étudier les possibilités de transformer la Coalition Lamuka en une plateforme politique et d’en définir les modalités d’organisation et de fonctionnement », peut-on lire au point 7 du communiqué final qui a sanctionné cette rencontre, ce samedi 23 mars. Ce qui entrevoit clairement un travail inachevé de cette réunion de Bruxelles qui, selon le communiqué sus-évoqué, devait, outre l’évaluation la situation du pays créée à la suite des élections du 30 décembre dernier, dresser l’état de lieux de la Coalition Lamuka, déterminer ses objectifs, fixer sa feuille de route et adapter ses structures au regard de ses objectifs.
Par contre, Jean-Bemba, Martin Fayulu, Antipas Mbusa Nyamwisi, Adolphe Muzito, Moïse Katumbi et Freddy Matungulu sont revenus sur la même déclaration déjà entendue comme le refrain d’une vieille chanson : la vérité des urnes, en s’appuyant toujours sur le rapport de la Mission d’observation électorale de la CENCO, seule preuve dont détiennent les leaders de Lamuka comme un évangile alors que les évêques catholiques voient les choses autrement et ont accepté d’accompagner le nouveau régime. Et comme on s’y attendait, ils se sont déchargés sur le président honoraire Joseph Kabila qu’ils ont cité par deux fois dans leur communiqué.
A analyser le déroulement de cette rencontre de Bruxelles, tout observateur devra constater qu’il y a des non-dits de cette messe. Personne ne comprendra que pendant trois jours, les leaders de Lamuka n’aient évalué que la situation du pays créée à la suite des élections du 30 décembre ! D’après les indiscrétions parvenues à Scooprdc.net, les leaders lamukistes seraient divisés au sujet de l’attitude à prendre vis-à-vis du nouveau pouvoir. Voilà ce qui ne les a pas permis de déterminer les nouveaux objectifs de la Coalition et de fixer sa feuiller de route, renseigne la source du média en ligne. Sinon le combat pour déraciner les antivaleurs qu’ils veulent s’approprier, est aussi l’apanage de leur allié d’hier Félix Tshisekedi qui le démontre déjà à travers certains actes par lui posés.
Ginno Lungabu.