Les élections sénatoriales du 15 mars derniers font encore couler beaucoup d’eau sous le pont. Pendant que la décision du président de la République de suspendre l’installation du Sénat à cause des allégations de corruption qui ont émaillé ces élections un peu partout dans le pays est sujet de controverse, d’autres révélations émanent de la province du Sankuru où deux députés provinciaux invalidés par la Cour d’appel, Charles Kasongo et Gustave Nyembo, ont pris part au vote alors que leur invalidation est intervenue le 11 mars, soit quatre jours avant ce vote.
En effet, d’après les arrêts de la Cour d’appel notifiés aux intéressés et au bureau de l’Assemblée provinciale du Sankuru, Charles Kasongo du PPRD a perdu le siège au profit d’Emery Okundji du Rassop tandis que Gustave Nyembo du PPPD a été débarqué au profit d’André Okitodiye de G18. Mais malgré ces décisions de la justice opposables à tous, le bureau de l’Asspro du Sankuru a laissé les invalidés participer au vote alors qu’une seule voix dans ces élections indirectes vaut de l’or.
Quelle crédibilité accordée aux résultats des sénatoriales au Sankuru ? C’est la question que Scooprdc.net a posée à plusieurs spécialistes du Droit. Beaucoup estiment que ces résultats ayant proclamés Léonard She Okitundu, Moïse Ekanga, Raymond Omba et Berthold Ulungu comme sénateurs sont entachés d’irrégularités étant donné que les deux voix des invalidés y contribuent énormément. Et même dans l’hypothèse où ces derniers auraient saisi le Conseil d’Etat en appel, ils sont présentement dans un état d’inaction et devraient attendre la décision finale de la haute juridiction. « La conséquence immédiate de leur acte posé est que la Cour de cassation pourra annuler les résultats de ces élections sénatoriales au Sankuru, d’ailleurs encore provisoires, à cause justement de leurs deux voix irrégulières au vote », argumente un juriste.
Owandi.