Le Front Commun pour le Congo (FCC) vient de remporter, ce vendredi 15 mars, les élections sénatoriales organisées dans 24 provinces sur les 26 que compte la RDC avec une majorité très écrasante, face aux plateformes Lamuka et Cash. Dans un communiqué publié, ce vendredi soir, le coordonnateur du FCC, le professeur Néhémie Mwilanya, ne cache pas sa satisfaction : « En obtenant une très large majorité de plus de deux tiers au Sénat, le Front Commun du Congo (FCC), qui se félicite de cette victoire éclatante, confirme sa prépondérance entant que première force politique en République Démocratique du Congo », peut-on lire dans ce communiqué.
Ce réconfort s’explique d’autant plus que ce regroupement politique aligné derrière le président honoraire Joseph Kabila, s’est bien installé à l’Assemblée nationale avec 341 députés nationaux, 20 présidents à la tête des assemblées provinciales et maintenant avec plus de 80 sénateurs. Tout présage que le FCC réalisera les mêmes résultats satisfaisants aux élections des gouverneurs et vice-gouverneurs prévues à la fin de ce mois de mars. Aussi, ces nombres des députés nationaux, des présidents et des sénateurs pourront-ils changer et être revus à la hausse après le vote au Nord-Kivu (Béni et Butembo) et au Mai-Ndombe (Yumbi).
Avec cette configuration, le FCC aura la Primature, la Présidence de l’Assemblée nationale et le contrôle des provinces. Ce qui diminue sensiblement la force et les manœuvres du président de la République Félix-Antoine Tshisekedi. Ce serait pareil même avec Martin Fayulu qui se réclame vainqueur de la présidentielle dernière. Avec ses plus ou moins 80 députés nationaux et ses 6 sénateurs, l’on ne voit aucune emprise qu’aurait la coalition Lamuka au Parlement face à la machine FCC !
Ce qui est vrai, les deux plateformes de l’opposition avaient focalisé leur combat sur le départ de Joseph Kabila de la présidence de la République et sur son candidat Emmanuel Ramazani Shadary, oubliant de se constituer en même temps une majorité parlementaire. Elles sont toutes deux rattrapées maintenant par cette négligence. Une expérience pour 2023, mais pendant ce temps vive Raïs avec sa majorité parlementaire.
Ginno Lungabu.